Le 17 septembre 2024, des coups de feu ont été entendus à Bamako, la capitale malienne, lors d’une attaque visant au moins un bâtiment de la gendarmerie. Les autorités maliennes ont rapidement assuré que la situation était maîtrisée, bien que des opérations de ratissage soient toujours en cours dans la zone affectée.
Les premiers tirs ont retenti vers 5h du matin, heure locale, et ont duré environ trois heures, selon des témoins. L’école de gendarmerie située dans le quartier de Faladié a été particulièrement ciblée par l’assaut. L’armée malienne a confirmé qu’un groupe de terroristes avait tenté de s’infiltrer dans les bâtiments, mais les forces de sécurité ont rapidement sécurisé la zone. Les habitants de Bamako ont été priés d’éviter les alentours de l’école pour des raisons de sécurité.
Ce nouvel incident survient dans un contexte de violences jihadistes récurrentes au Mali. Ces derniers mois, le groupe Jnim, affilié à al-Qaïda, a revendiqué plusieurs attaques dans des régions proches de Bamako, marquant une recrudescence de l’insécurité dans et autour de la capitale. La ville a déjà été la cible d’attentats par le passé, notamment l’attaque de l’hôtel Radisson en 2015 et une attaque kamikaze en 2022 contre une base militaire à Kati, près de Bamako.
Les perspectives de sécurité à Bamako restent préoccupantes. Bien que l’armée malienne ait affirmé contrôler la situation, la répétition des attaques terroristes, notamment contre des points stratégiques comme l’aéroport de Bamako-Sénou, soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des mesures de sécurité. L’annulation des vols et la fermeture du lycée français témoignent de la gravité de la situation.
Les enquêtes sur l’identité des assaillants et leurs motivations exactes sont en cours. Cependant, l’attaque survient à un moment délicat pour le pays, alors que des militaires accusés de corruption devaient comparaître ce jour-là dans un procès très médiatisé. Le lien entre ces événements reste encore flou, mais il pourrait avoir des répercussions sur la stabilité politique et la justice au Mali.
Cette attaque souligne une fois de plus l’instabilité chronique du Mali, qui continue de lutter contre l’insurrection jihadiste malgré des efforts militaires internes et internationaux pour restaurer la paix.