Ce 2 octobre 2023 à Madagascar, la Place du 13-Mai, lieu emblématique de la capitale, a été le théâtre d’une violente répression lors d’une manifestation de candidats à la présidentielle issus de l’opposition. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les candidats et leurs partisans, laissant derrière eux des blessés et des arrestations.
Malgré un important déploiement des forces de l’ordre dès l’aube, les candidats à la présidentielle ont manifesté leur détermination en tentant de rallier la Place du 13-Mai. Ils étaient accompagnés de centaines de partisans et ont fait face à un cordon de sécurité à l’entrée du tunnel reliant l’hyper centre de la capitale.
Cette manifestation survient dans un contexte tendu à Madagascar à l’approche des élections présidentielles prévues pour le 9 novembre 2023. Les candidats de l’opposition réclament une élection libre et transparente, tout en rejetant fermement le gouvernement d’intérim, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la Haute Cour constitutionnelle (HCC), qu’ils estiment biaisés en faveur du président sortant, Andry Rajoelina.
Après des échanges infructueux entre les candidats et les forces de l’ordre, la situation a dégénéré avec l’utilisation de grenades lacrymogènes, provoquant des blessures parmi les manifestants, y compris deux candidats et un sénateur. La tension persiste dans la capitale malgache, et des rumeurs circulent sur une éventuelle manifestation étudiante à venir. Les candidats demeurent déterminés à poursuivre leur lutte pour des élections équitables, appelant leurs partisans à se réunir pacifiquement jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.
Les autorités malgaches ont qualifié cette manifestation d’illégale, arguant qu’aucune demande d’autorisation n’avait été déposée. Elles ont également affirmé qu’il s’agissait d’une manifestation armée, mettant en avant la saisie d’armes sur certaines personnes arrêtées. Cependant, les candidats et leurs partisans continuent de contester cette version, exigeant un processus électoral plus transparent et impartial.
Alors que les candidats à la présidentielle restent déterminés à faire valoir leurs revendications, l’avenir politique de Madagascar demeure incertain. La répression violente de la manifestation soulève des questions sur la stabilité du pays à l’approche des élections, et la population reste divisée quant à la légitimité des autorités en place. La situation exige une résolution pacifique pour garantir la démocratie et l’ordre à Madagascar.