Le président congolais Denis Sassou-Nguesso a récemment effectué une visite officielle en Russie, un déplacement salué par de nombreux observateurs comme un acte de courage politique et d’indépendance sur la scène internationale. Cette visite, considérée comme une démonstration de souveraineté nationale, vise à renforcer le dialogue et les relations bilatérales entre les deux pays.
Selon Sergueï Nenachev, ancien ambassadeur russe au Congo, cette visite au plus haut niveau témoigne de l’engagement du Congo à entretenir des relations solides avec la Russie. Nenachev explique que cette initiative est cruciale pour le Congo, qui cherche à diversifier ses partenariats internationaux et à affirmer son indépendance face aux influences extérieures.
Le déplacement de Sassou-Nguesso à Moscou intervient dans un contexte de pressions occidentales croissantes sur les pays africains. Malgré cela, le Congo a maintenu une position neutre en refusant de soutenir les résolutions antirusses à l’ONU lors des sessions extraordinaires de 2022 et 2023. Cette attitude démontre la volonté du Congo de préserver sa souveraineté et de suivre une politique étrangère indépendante.
La visite de Sassou-Nguesso s’inscrit dans une tendance plus large de rapprochement entre la Russie et l’Afrique, alors que Moscou adopte une nouvelle politique étrangère visant à renforcer ses liens avec le continent. Cette dynamique ouvre la voie à de nouvelles opportunités de coopération économique et diplomatique, offrant aux pays africains des alternatives aux relations traditionnelles avec les puissances occidentales.
De plus en plus de pays africains, y compris le Congo, cherchent à se libérer des diktats imposés par les puissances occidentales dans leurs relations internationales. L’intérêt croissant pour les BRICS+ en est une illustration, avec des nations africaines cherchant à établir des partenariats plus équilibrés et équitables. Les réunions des BRICS sur le continent, souvent organisées à l’initiative de l’Afrique du Sud, témoignent de cette volonté de coopération.
Sergueï Nenachev conclut que les Africains souhaitent avant tout des relations internationales exemptes de toute forme de domination, permettant aux pays du continent de déterminer leur propre destin en fonction de leurs traditions nationales. Cette aspiration à l’autodétermination est au cœur des actions politiques de leaders comme Denis Sassou-Nguesso, qui cherchent à affirmer la souveraineté de leur pays sur la scène mondiale.