Le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Corée du Nord dans la nuit de mardi à mercredi 19 juin, a annoncé le Kremlin. Cette visite, qualifiée d’exceptionnelle, pourrait se conclure par la signature d’un accord de partenariat stratégique entre Moscou et Pyongyang, perçu comme une menace par l’Occident.
Initialement prévue pour mardi, l’arrivée de Poutine a été retardée par un arrêt à Iakoutsk, en Sibérie centrale. À Pyongyang, la capitale nord-coréenne s’est ornée de couleurs russes pour accueillir le chef d’État, avec des drapeaux, des portraits et des messages d’amitié. Le programme comprend des spectacles, des concerts et la visite d’une église orthodoxe.
C’est la première visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord en 24 ans. Les rues de Pyongyang témoignent de l’importance de cet événement, recouvertes de symboles russes et de messages de bienvenue. La télévision nord-coréenne diffuse même un film russe de 2020, “La Dernière Frontière”, pour marquer l’occasion.
La présidence russe a confirmé que tous les documents pour de possibles traités et partenariats sont prêts à être signés. Les deux nations souhaitent approfondir leurs relations, notamment dans les domaines militaire et économique, pour contourner les sanctions internationales. Cette visite pourrait marquer un tournant dans la coopération entre Moscou et Pyongyang.
La visite de Poutine est d’autant plus exceptionnelle qu’il a considérablement réduit ses déplacements à l’étranger depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Avant 2020, il effectuait une vingtaine de voyages annuels, mais ce chiffre a drastiquement diminué ces dernières années.
Vladimir Poutine choisit désormais avec soin ses destinations, privilégiant les pays alliés et les nations où il se sent à l’abri de la Cour pénale internationale. La Corée du Nord et le Vietnam, où il se rendra après Pyongyang, figurent parmi ces destinations stratégiques, offrant des soutiens diplomatiques, économiques et militaires précieux pour la Russie.