Le président de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya, a accueilli le président comorien lors d’une visite officielle de deux jours à Conakry. Cette rencontre revêtait une importance particulière, car il s’agissait non seulement du chef d’État des Comores, mais également du président en exercice de l’Union africaine (UA). L’UA est activement impliquée dans la recherche de solutions visant à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Un signe de changement était perceptible dès les premiers échanges entre Mamadi Doumbouya et le président comorien, alors que le président de la transition militaire avait revêtu un costume pourpre au lieu de son uniforme habituel. Cette décision symbolique marquait un pas vers une gouvernance civile. Les deux chefs d’État ont exprimé leur volonté de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre leurs deux pays. Cependant, la visite revêtait une double dimension compte tenu du rôle joué par Azali Assoumani.
Selon le politologue guinéen Kabinet Fofana, la visite du président comorien revêtait une signification plus profonde en lien avec le suivi de la transition en Guinée. L’Union africaine cherchait ainsi à rappeler au Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) ses engagements envers le programme établi entre la CEDEAO et la junte militaire. Cette visite servait donc de rappel pour garantir que la transition se déroule conformément aux accords conclus.
Il convient de noter qu’une mission de la CEDEAO en Guinée avait été reportée il y a seulement une semaine. Un sommet de cette organisation sous-régionale est prévu le 9 juillet, offrant ainsi une opportunité supplémentaire de discuter de la situation en Guinée et de trouver des solutions pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.