La ministre de l’habitat et du développement urbain, a eu une séance de travail avec le maire de Yaoundé à ce sujet le 4 octobre 2022.
C’est de l’ordre de l’inimaginable. Cinq mois seulement après son inauguration, le monument «J’aime mon Pays», dressé au rond-point de la primature est en voie d’être détruit. Dans une note adressée au maire de Yaoundé, Célestine Ketcha Courtes, le ministre de l’Habitat et du développement urbain le convie à une séance de travail à ce propos. Un échangeur devrait y être construit. Alors que ce projet est encore en étude, cela soulève déjà une vague d’indignation. Pour de nombreux camerounais, c’est du gaspillage parce que la construction de ce monument a coûté des centaines de millions de Fcfa au trésor public. Et la ministre de l’habitat qui initie sa destruction aujourd’hui était elle-même à son inauguration en mai dernier. Que s’est-il passé en quelques mois. Pour les uns, la construction de ce monument était juste un prétexte pour détourner les fonds publics et précisément pour dissimuler les fonds Covid. Les plus sceptiques estiment qu’un échangeur à cet endroit est plus important qu’un monument. Il pourrait aider à désengorger la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Ces derniers ne manquent pas de proposer d’autres sites comme la Poste Centrale, le carrefour Nvan ou encore le carrefour Vogt qui nécessitent aussi un échangeur.
Dès son inauguration, ce monument avait divisé l’opinion. Si certains ne voyaient pas l’opportunité de construire un monument pour affirmer le patriotisme des camerounais lors de la Coupe d’Afrique des Nations que le pays avait organisé, d’autres estimaient comme le député de l’opposition Cabral Libii, qu’il est médiocre et encombrant à cet endroit.
A.T.