Des populations togolaises fuient les attaques terroristes et se réfugient au Bénin voisin. Ça se passe au nord, où la région des Savanes du Togo et la ville béninoise de Matéri partagent une frontière. Ce sont les attaques violentes et très meurtrières survenus début février qui les font fuir. On compte près d’un millier de déplacés.
La commission béninoise chargée des réfugiés et apatrides est en première ligne dans la gestion du dossier. Samedi 25 février, elle avait recensé près de 750 personnes venues des villages de la région des Savanes, au nord du Togo. La commune béninoise de Matéri n’est pas très loin. Elle est située à une quinzaine de kilomètres.
Selon des témoignages, il s’agit de familles entières qui ne se sentent plus en sécurité en raison des attaques terroristes et qui ont décidé de trouver refuge au Bénin. Elles sont arrivées à moto, en tricycles ou en charrettes tirées par des ânes, et ont posé leurs affaires dans les arrondissements de Gouandé, Chahoun Cossi et Tantega.
Il n’y a pas de camp construit pour les accueillir, selon le choix des autorités béninoises. Des familles d’accueil les hébergent. Généralement il n’y a pas de place pour tout le monde dans les cases ou dans les maisons, mais les grandes cours des concessions dépannent.
On signale sur place la présence d’ONG humanitaires. Des vérifications qui permettront de reconnaître ces déplacés comme des réfugiés sont en cours. La procédure est ouverte.