Documentaire sur la mafia de l’or au Zimbabwe: le pouvoir critiqué La diffusion du documentaire Gold Mafia, une enquête en quatre parties sur la mafia de l’or au Zimbabwe, a suscité l’indignation de l’opposition et de la société civile. Cette investigation, diffusée sur Al Jazeera, met en lumière le trafic d’or qui sert à blanchir l’argent entre Dubaï et Johannesburg. Les trafiquants étrangers sont associés à des personnalités du pouvoir zimbabwéen très proches du président Emmerson Mnangagwa. Ce documentaire, tourné en caméras cachées, révèle des pratiques scandaleuses et le gouvernement reste muet face aux accusations.
Réactions au Zimbabwe
Les révélations du documentaire ont suscité de vives discussions au Zimbabwe. Certains se demandent quelles mesures doivent être prises, d’autres interrogent le mutisme du gouvernement face à ces soupçons qui concernent non seulement l’entourage, mais également le président lui-même. Pour le journaliste indépendant Hopewell Chin’ono, ces révélations ne sont pas surprenantes, mais ce qui manquait peut-être, c’était de voir les protagonistes corrompus s’incriminer.
Appels à l’enquête internationale
Dans le dernier épisode, on voit un ambassadeur du président téléphoner à la Première dame pour savoir si l’argent sale sera convoyé via l’avion présidentiel. Face à cette affaire, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le parti d’opposition, appelle à l’ouverture d’une enquête internationale. Selon Fadzayi Mahere, porte-parole de la CCC, le blanchiment d’argent n’est pas seulement un crime national, mais un crime international qui met en danger le système financier.
Réactions des autorités
Suite à ces révélations, la banque centrale zimbabwéenne a gelé les comptes des personnes mises en cause. La police est également mobilisée, selon The Herald, le journal du pouvoir. Cependant, le président Emmerson Mnangagwa n’est pas inquiété, ce qui suscite des critiques de la part de l’opposition et de la société civile. Le documentaire Gold Mafia a révélé des pratiques scandaleuses et a mis en lumière la corruption au plus haut niveau de l’État zimbabwéen.