Dans une lettre adressée à un haut responsable du Rotary Club, Hélène Doumro accuse le Premier ministre de transition du Tchad, Saleh Kebzabo, de harcèlement sexuel. Les faits se seraient produits entre 2013 et 2017, lorsqu’ils étaient tous deux membres du club. La lettre a été publiée sur les réseaux sociaux le 27 avril. Dans celle-ci, Hélène Doumro décrit des gestes déplacés de la part de Saleh Kebzabo, notamment des caresses aux bras, aux cuisses ou à la taille.
Le 2 mai, Saleh Kebzabo a nié ces allégations dans un communiqué officiel et a annoncé qu’il porterait plainte pour diffamation contre Hélène Doumro et ses « complices » qui auraient relayé ses propos. Le Premier ministre de transition estime que ces accusations sont une atteinte à son honneur et à sa réputation. Parmi les personnes visées par la plainte se trouve Éric Ngarlem Tolde, journaliste à l’hebdomadaire Abba Garde.
Hélène Doumro a été convoquée devant la police judiciaire suite à la publication de sa lettre. Cependant, depuis le dimanche 2 mai, elle est introuvable, ce qui inquiète ses proches. Le même jour, Éric Ngarlem Tolde a été interpellé et devrait être présenté devant le juge le lundi suivant. Pour l’avocat de Saleh Kebzabo, Maître Olivier Gouara, ces événements seraient liés à un « règlement de compte ». Selon lui, Hélène Doumro serait en fuite pour échapper à la justice.