Une semaine après que Laurent Gbagbo ait déposé une réclamation auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), le gouvernement ivoirien a répondu en expliquant la radiation de l’ancien président du fichier électoral. Suite à sa condamnation à vingt ans de prison dans l’affaire de la casse de la BCEAO, Gbagbo a été exclu de la liste électorale depuis 2020. Bien qu’il ait bénéficié d’une grâce présidentielle en août 2022, cela ne lui a pas rétabli ses droits civiques. Cependant, son parti s’efforce de faire réinscrire son nom sur la liste électorale.
Hier, le jeudi 15 juin, lors d’un point presse, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, a dénoncé ce qu’il considère comme une “injustice” envers Laurent Gbagbo. Il a affirmé que leur parti était pleinement mobilisé pour obtenir la réinscription de Gbagbo sur la liste électorale provisoire. Katinan a souligné que cette cause était d’une importance capitale pour leur parti et qu’ils devaient réagir en conséquence.
Il y a une semaine, une délégation du parti de Laurent Gbagbo a rencontré le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Réconciliation nationale pour discuter de la situation de l’ancien président. Les proches de Gbagbo soutiennent que sa présence sur la liste électorale et la question d’une amnistie à son égard font partie d’un accord conclu lors du dialogue politique de l’année dernière.
Cependant, le ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré, s’exprimant au nom du gouvernement lors du Conseil des ministres du jeudi 15 juin, a réfuté ces allégations en affirmant que les accords politiques conclus officiellement et publiés ne mentionnaient pas ces questions. Il a invité les personnes intéressées à consulter le document paraphé par toutes les parties prenantes pour vérifier cette affirmation.
La période de contentieux de la liste électorale étant désormais close depuis hier, la Commission électorale indépendante (CEI) devrait afficher la liste des réclamations et rendre ses décisions publiques entre le 21 et le 29 juin 2023.