Martin Fayulu refuse de déposer sa candidature : La contestation du fichier électoral en RDC s’intensifie
L’opposant congolais Martin Fayulu a annoncé lors d’une conférence de presse très attendue le 12 juillet que lui et son parti ne soumettront pas de candidatures pour les prochaines élections en République démocratique du Congo. Cette décision fait suite au refus de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de réviser le fichier électoral. Fayulu a déclaré que cette fois-ci, il ne laissera pas passer cela, car il estime avoir l’obligation de s’opposer à toute forme de dictature.
Le rejet catégorique de la Céni est perçu par Martin Fayulu comme une provocation de trop. Bien qu’il ne parle pas de boycott, l’opposant congolais et sa coalition ont décidé de ne pas se présenter aux élections. Fayulu affirme que sur les près de 44 millions d’électeurs, au moins 10 millions sont des noms fictifs. Il insiste sur le fait qu’en l’absence d’un fichier fiable, audité par un organisme indépendant de renom en présence des représentants de toutes les parties concernées, ils ne déposeront pas leur candidature. Il refuse de participer à une élection frauduleuse et de soutenir le président congolais Félix Tshisekedi et son union sacrée dans une nouvelle tromperie électorale.
Martin Fayulu accuse la Céni de manipuler le peuple congolais et de vendre une illusion de démocratie. Il se tourne alors vers la rue et annonce une campagne de mobilisation afin de préparer le peuple à l’utilisation de l’article 64 de la constitution. Il considère qu’il est de leur devoir de faire échec à toute forme de dictature, quelle qu’elle soit. Fayulu appelle ainsi à la mobilisation afin d’empêcher la tenue d’une parodie électorale.
La Céni, de son côté, maintient sa position inchangée et qualifie les positions de l’opposition d’illogiques. Face à cette situation, Martin Fayulu exprime sa profonde irritation envers la Céni et le camp au pouvoir. Il rappelle que lors du dernier cycle électoral, le fichier électoral avait été audité par l’Organisation internationale de la Francophonie ainsi que par des experts des différents courants de l’opposition et du camp présidentiel.