Les répercussions de la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie sont, selon plusieurs experts, une opportunité pour l’Algérie qui s’est repositionnée sur le marché mondial. Face à l’augmentation de la demande et aux tensions géostratégiques, mais aussi aux pressions de l’UE qui cherche à réduire sa dépendance énergétique à la Russie, l’Algérie paraît être une alternative « proche » et « fiable ». Les réserves de gaz algérien sont énormes, mais faute d’infrastructures d’acheminement, l’Algérie ne pourra pas subvenir aux besoins européens.
L’Algérie ne dispose pas aujourd’hui d’une quantité disponible et suffisante de gaz pour subvenir aux besoins européens bien que ses réserves soient énormes. Faute d’investissements, durant les quinze dernières années, les capacités d’exportation algériennes en gaz ont baissé.
Alger essaie de renverser la tendance. Un rapport du ministère algérien de l’Énergie et des Mines du début de mois d’avril indique l’augmentation de l’exportation de gaz algérien de 25% sur une année, entre février 2021 et février 2022. Le ministère affirme qu’elle augmentera encore son exportation de 25% d’ici février 2023.
Une alternative à court terme
Selon plusieurs experts, l’augmentation du prix du pétrole et les récentes découvertes vont permettre à l’Algérie d’accélérer les investissements dans le domaine de l’énergie. Sonatrach, la société nationale algérienne pour la production et l’exportation du pétrole et du gaz a annoncé un programme d’investissement de 40 milliards de dollars pour la période entre 2022 et 2026.