Dans un effort visant à prévenir un éventuel coup d’État au Congo-Brazzaville, quatre organisations non gouvernementales congolaises ont conjointement proposé une transition politique consensuelle et apaisée. Cette initiative, présentée dans un manifeste à Brazzaville le 3 octobre, vise à garantir la stabilité politique du pays, alors que le président Denis Sassou-Nguesso est au pouvoir depuis 26 ans.
Le consortium d’ONG comprend des entités telles que l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) et le Mouvement citoyen Ras-le-bol, ainsi que le Forum pour la gouvernance et les droits de l’Homme (FGDH), dirigé par Maixent Agnimbat Emeka. Leur objectif est de répondre à un besoin urgent, en anticipant les défis auxquels le pays pourrait être confronté. Ils mettent en lumière les précédents coups de force et putschs sur le continent africain, tout en soulignant les signes de troubles potentiels au sein de l’armée congolaise, illustrés par le procès de l’ancien inspecteur de l’armée, le général Norbert Dabira.
Le contexte dans lequel cette proposition est faite est marqué par la nécessité de renforcer la stabilité politique du Congo-Brazzaville. La longue présence au pouvoir du président Sassou-Nguesso a suscité des inquiétudes quant à la pérennité de l’ordre politique et à l’éventualité de bouleversements.
Les perspectives de cette proposition sont liées à l’appel à une transition politique sans préciser de calendrier spécifique. Les ONG lancent un appel au président Denis Sassou-Nguesso en tant que “père de la Nation” pour initier un processus visant à rétablir la stabilité politique au Congo-Brazzaville. Bien que les ONG n’aient pas fixé de délais, elles estiment que cela devrait idéalement se produire avant les prochaines élections présidentielles prévues en 2026. Cette démarche rejoint une partie de l’opposition congolaise, mais le pouvoir en place n’a pas encore réagi.