Au Burkina Faso, les membres du mouvement Burkina-Russie n’ont pas pu manifester, samedi 23 avril, à Ouagadougou. Le mouvement avait lancé un appel à la mobilisation, Place de la Nation, pour soutenir les forces armées nationales et inviter les autorités à se tourner vers la Russie pour un partenariat, dans le but de mieux lutter contre le terrorisme au Burkina Faso.
La manifestation n’a pas été autorisée et les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser quelques dizaines personnes qui tentaient de se regrouper.
Ainsi, tôt le matin, les forces de sécurité intérieure ont commencé par boucler tous les accès de la Place de la Nation. Les gendarmes étaient postés sur les principales voies qui mènent au lieu où devait se tenir la manifestation et des véhicules patrouillaient au centre de la capitale où il n’y avait pas grand monde dans les rues.
Des manifestants, munis du drapeau de la Russie et de pancartes où il était écrit: « On veut la Russie » ou encore « La patrie ou la mort, nous vaincrons », ont tenté plusieurs fois des regroupements mais ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène. Ils ont alors décidé de parader dans la ville en installant des barricades à certains carrefours.
Ces manifestants entendaient exiger des autorités actuelles du pays, un partenariat avec la Russie face à la recrudescence des attaques. « Le mouvement n’écarte pas la possibilité de demander la rupture avec la France » peut-on lire dans leur déclaration.
Le Haut-commissaire de la province du Kadiogo avait demandé aux organisateurs de « surseoir » à la manifestation, « au regard du contexte sécuritaire ».
Face à la situation, le chef d’État-major général des armées avait demandé à tous les personnels des forces armées de rejoindre leur base et de mettre en place des équipes d’intervention dans toutes les unités.