Le sommet historique entre l’Arabie saoudite et l’Afrique, qui s’est tenu le vendredi 10 novembre à Riyad, a marqué le retour significatif du Niger sur la scène internationale. L’événement a rassemblé plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains autour du thème ambitieux de “Développement et prospérité”. La présence d’une délégation nigérienne dirigée par le Premier ministre nommé par le CNSP, Ali Mahamane Lamine Zeine, a attiré l’attention, marquant ainsi la fin de la période d’ostracisation du Niger, survenue après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum il y a trois mois et demi.
“Le Niger est de retour”, déclare le Premier ministre nommé par le CNSP lors d’une intervention à la radio-télévision nationale. Selon lui, la participation à ce sommet représente la fermeture d’une parenthèse d’ostracisation internationale. Cette affirmation souligne l’importance que le gouvernement nigérien accorde à sa réintégration sur la scène mondiale après la suspension par la Cédéao et l’exclusion de divers événements internationaux, y compris la récente Assemblée générale des Nations unies.
Dans ce contexte délicat, le Niger cherche également à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite. Ibrahim Yahaya Ibrahim, directeur adjoint Sahel à l’International Crisis Group, souligne l’importance des relations déjà solides entre les deux pays. En 2017, le Niger avait rappelé son ambassadeur au Qatar en signe de solidarité avec Riyad, qui avait rompu ses relations diplomatiques avec Doha.
Outre le rétablissement de ses relations internationales, le Niger vise également à établir de nouveaux partenariats et à obtenir des aides supplémentaires. Cette démarche intervient dans un contexte où le pays subit les conséquences des sanctions de la Cédéao. À la veille du sommet de Riyad, le Premier ministre annonçait déjà un accord avec le fonds saoudien de développement pour la construction d’internats de jeunes filles au Niger, soulignant ainsi les opportunités de nouveaux partenariats en cours de développement.