Au cœur de la nuit du 20 novembre 2023, une tragédie a frappé Brazzaville, la capitale du Congo, où au moins 37 jeunes Congolais ont perdu la vie lors d’une opération de recrutement de l’armée. Cette sombre nuit restera gravée dans la mémoire de la nation.
La bousculade mortelle s’est déroulée après 23 heures au stade Michel d’Ornano, le site choisi pour accueillir les candidats âgés de 18 à 25 ans, venus répondre à l’appel de recrutement de l’armée congolaise. Selon des témoignages, le drame a été déclenché lorsque les candidats, fatigués d’attendre, ont forcé le portail du site, qui s’est effondré sous leur poids. Une chaîne d’événements malheureux s’en est suivie, avec des candidats marchant les uns sur les autres pendant plusieurs minutes.
Ce drame survenu au stade Michel d’Ornano a jeté une lumière sinistre sur l’opération de recrutement militaire qui avait débuté la semaine précédente. L’armée congolaise avait alors annoncé son intention de renforcer ses effectifs en engageant 1 500 nouveaux agents, un plan qui a désormais été terni par cette tragédie évitable.
Les images poignantes diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps sans vie dans la morgue municipale, tandis que de nombreux blessés sont traités au CHU et à l’hôpital militaire. Les services d’urgence font état de 37 morts, un bilan encore provisoire susceptible de s’alourdir en raison du nombre élevé de blessés, dont certains se trouvent dans un état critique.
La nation congolaise se retrouve plongée dans le deuil et l’indignation face à cette tragédie évitable. Les autorités locales sont appelées à rendre des comptes, tandis que la société civile appelle à une enquête approfondie pour comprendre les failles ayant conduit à cette perte de vies humaines. La question cruciale demeure : comment une opération de recrutement militaire a-t-elle pu se transformer en une nuit de terreur et de deuil pour tant de familles congolaises?