Hier soir, une réunion de haute importance s’est tenue au palais présidentiel du Sénégal. Le président Macky Sall a accueilli le collectif des candidats écartés de la liste officielle pour l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Cet événement crucial visait à discuter des préoccupations majeures des candidats concernant le processus électoral.
Au cœur de ces discussions, Alioune Sarr, ancien ministre et candidat non retenu, a mis en avant les “graves manquements” observés dans le processus électoral. Il a spécifiquement souligné des problèmes liés au contrôle des parrainages. Sarr a également exigé la libération de Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti d’opposition Pastef, actuellement incarcéré, mettant en avant l’impact de son absence sur l’équité de l’élection.
Cet événement intervient dans un contexte électoral tendu au Sénégal. Les critiques fusent contre le processus de sélection des candidats, jugé opaque et controversé. Le rejet de plusieurs candidatures influentes, comme celle de Karim Wade, a exacerbé les tensions, conduisant à des appels pour une enquête parlementaire.
Le dialogue entre le président et les candidats exclus a également abordé des questions de transparence et de justice. Les députés du Parti démocratique sénégalais ont demandé la création d’une commission d’enquête sur les allégations de corruption et de conflits d’intérêts entachant le processus électoral. Cette demande souligne la nécessité d’une réforme en profondeur pour garantir une élection équitable et transparente.
Malgré cette initiative de dialogue, plusieurs figures de l’opposition ont refusé de participer à la réunion, la jugeant trop tardive. Bougane Gueye Dany, homme d’affaires et candidat écarté, ainsi que l’ancienne Première ministre Aminata Touré, expriment un profond désaccord avec la gestion actuelle de la crise électorale, appelant à l’unité de l’opposition face au pouvoir en place.
En dépit des divisions, Alioune Sarr a tenté de rassurer l’opinion publique en affirmant que la question d’un report de l’élection n’a pas été évoquée. Cette déclaration laisse entrevoir une volonté de maintenir le calendrier électoral, malgré les contestations et les incertitudes planant sur la légitimité du processus en cours.