Dans une récente interview accordée à Sputnik Afrique, Karamoko Jean Marie Traoré, chef de la diplomatie burkinabè, a souligné l’importance de l’Alliance des États Sahéliens (AES) comme un signe fort de la détermination des pays membres – Burkina Faso, Mali et Niger – à lutter ensemble contre le terrorisme.
Traoré explique que l’AES n’est pas seulement une réponse militaire, mais aussi un message de solidarité et de résilience face à l’insécurité imposée de l’extérieur. Selon lui, l’union de ces trois pays dans l’AES montre leur volonté de prendre leur destin en main pour sauvegarder leur existence même.
Ce pacte entre les trois pays survient dans un contexte où le Sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, fait face à des défis sécuritaires croissants. La région est depuis longtemps en proie à l’instabilité, exacerbée par des interventions extérieures et des groupes terroristes.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, Traoré met en lumière la volonté de l’Alliance de promouvoir une autonomie économique. La création d’une monnaie souveraine pour remplacer le franc CFA est une étape clé dans ce processus. Toutefois, il souligne l’importance de bâtir d’abord une économie solide et prospère.
Le chef de la diplomatie burkinabè insiste sur l’importance de l’économie dans le processus d’indépendance. Selon lui, les dirigeants de l’AES sont déterminés à faire de cet espace une région économiquement viable, ce qui est crucial pour acquérir une voix influente sur la scène internationale.
En conclusion, l’Alliance des États Sahéliens se présente comme un acteur clé dans la stabilisation de la région sahélienne. En combinant efforts de sécurité et initiatives économiques, elle vise à créer un avenir prospère et autonome pour ses membres.