Lundi 29 janvier marque l’ouverture d’un procès sans précédent en France, mettant en lumière Pascaline Bongo, fille de l’ancien président gabonais Omar Bongo. Elle est jugée pour corruption passive d’agent public étranger, une accusation liée à son intervention présumée dans l’attribution d’un marché public au Gabon à une société française.
Pascaline Bongo, reconnue pour sa proximité avec les sphères du pouvoir gabonais et français, est accusée d’avoir utilisé son influence pour favoriser l’obtention d’un marché public par une entreprise française, Egis Route. Cette affaire soulève des questions sur les pratiques de corruption et d’influence qui pourraient exister entre les deux pays.
Le procès intervient dans un contexte politique complexe. Pascaline est non seulement la fille d’Omar Bongo, président gabonais décédé, mais également la sœur d’Ali Bongo, déposé par un coup d’État en août dernier. Cette situation familiale imbrique des enjeux politiques profonds, renforçant l’attention médiatique et judiciaire sur l’affaire.
La défense de Pascaline Bongo, menée par Maître Dreyfus-Schmidt, conteste vigoureusement la validité du procès. Elle met en avant des arguments juridiques tels que l’incompétence de la justice française, la prescription des faits, et la saisie illégale de preuves. De plus, la défense suggère que la notoriété de Pascaline Bongo influence indûment le cours de l’affaire.
Les avocats de la défense dénoncent un ensemble de manquements juridiques et éthiques, évoquant un “viol du secret professionnel” et un “stratagème déloyal”. En réponse, le procureur réfute ces accusations, affirmant qu’aucun acharnement n’est exercé contre Pascaline Bongo et que les mesures prises étaient nécessaires pour préserver les preuves.
Malgré les multiples demandes d’annulation, la juge a décidé de poursuivre le procès, reportant sa décision sur ces demandes à la fin des audiences. Le procès de Pascaline Bongo continue donc, promettant de révéler de plus amples détails sur cette affaire complexe de corruption transnationale.