Face à l’absence de réponses sur les circonstances de la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et Voies de communication de la République Démocratique du Congo, sa famille a pris la décision de procéder à son inhumation sans attendre les résultats de l’autopsie. Cette décision, annoncée après une rencontre avec le procureur général près le tribunal de grande instance de Gombe le 1er février, survient dans un contexte où l’assassinat de l’homme politique le 13 juillet dernier à Kinshasa reste entouré de mystère.
Malgré les incertitudes planant autour de sa mort, la famille d’Okende cherche des réponses plus profondes que celles que pourrait fournir le rapport d’autopsie. L’important pour eux est d’identifier le ou les coupables de cet acte et d’en comprendre les motivations. Me Laurent Onyemba, avocat de la famille, souligne l’importance de ces questions, qui vont au-delà des détails techniques de l’autopsie, dans la quête de justice pour Chérubin Okende.
La famille Okende a fait face à un mur de silence, symbolisé par l’absence de réponses à sept lettres envoyées au parquet. Cette situation a poussé la veuve et les enfants d’Okende à organiser des funérailles sobres et rapides, exprimant leur frustration face à une justice qui semble immobile. La difficulté de la famille, accentuée par la précarité économique et l’isolement social, met en lumière un contexte plus large de peur et de réticence à aborder ouvertement l’affaire.
La famille d’Okende ne compte pas s’arrêter là. Elle envisage d’intensifier ses démarches judiciaires au niveau international pour faire avancer l’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende. Cette détermination témoigne de la volonté de briser le silence et de la recherche d’une justice qui semble lointaine, mais nécessaire pour honorer la mémoire de l’ancien ministre et apporter une réponse aux questions restées sans réponse.