Au Tchad, la clôture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle prévue le 6 mai a été marquée à minuit, mettant fin à une période cruciale du processus électoral. Vendredi soir, à l’approche de la deadline, une quinzaine de candidats, dont une femme, ont officiellement soumis leurs dossiers au Conseil constitutionnel, annonçant ainsi leur participation à la course pour la magistrature suprême.
Parmi les candidats, on retrouve des figures marquantes de la scène politique tchadienne, chacune portant des visions distinctes pour l’avenir du pays. Mariam Djelar Koumadji, l’unique candidate féminine, affiche sa confiance en proclamant la capacité des femmes tchadiennes à diriger la nation. Brice Mbaïmon critique ouvertement le contrôle du processus électoral par le parti au pouvoir, promettant de lutter pour le changement et la fin de l’oppression du peuple. Rakhis Ahmat Saleh, quant à lui, se présente comme le candidat de la proximité, s’engageant à rester au cœur des préoccupations quotidiennes des citoyens.
Cette élection présidentielle se déroule dans un contexte particulièrement chargé. Depuis la mort du président Idriss Déby en avril 2021 et l’ascension au pouvoir de son fils Mahamat Déby, soutenu par un conseil militaire, le Tchad est en période de transition. Le scrutin est perçu comme une étape clé pour le retour à un ordre constitutionnel stable, dans un pays secoué par des événements tragiques, tels que l’assassinat de l’opposant Yaya Dillo et une crise sociale exacerbée par l’augmentation des prix du carburant.
L’annonce officielle des candidatures validées le 24 mars prochain marquera une nouvelle phase dans la préparation de l’élection. Ce scrutin représente une opportunité pour le Tchad de tourner la page de la transition et d’adresser les défis démocratiques, économiques, et sociaux auxquels le pays est confronté. L’engagement des candidats à transformer le paysage politique et à répondre aux attentes des citoyens sera crucial pour l’avenir de la nation.