L’Angola, sous la houlette de son président João Lourenço, intensifie ses efforts pour obtenir des financements chinois cruciaux. En visite officielle à Pékin depuis le 14 mars 2024, le président angolais a mis en lumière les ambitions de son pays de construire une raffinerie de pétrole, une usine pétrochimique, ainsi qu’une base militaire aérienne. Ces projets d’envergure s’inscrivent dans une démarche de renforcement des infrastructures nationales et de diversification économique, essentielle pour l’Angola, l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique.
Au cœur de ces négociations, une préoccupation majeure demeure : la dette de l’Angola envers la Chine, évaluée à environ 17 milliards de dollars. Cette dette, principalement contractée auprès de la China Development Bank (CDB) et de la banque chinoise d’import-export (China Eximbank), pèse lourdement sur l’économie angolaise. La particularité de ces prêts, sécurisés par les revenus pétroliers du pays et assortis de conditions de remboursement strictes, accentue la nécessité d’un allégement de la dette.
L’Angola et la Chine partagent une longue histoire de coopération économique et diplomatique. Depuis l’établissement de leurs relations bilatérales, les deux pays ont multiplié les échanges commerciaux et les investissements croisés, notamment dans le secteur pétrolier. Cette nouvelle étape dans les relations sino-angolaises témoigne de l’importance croissante de la Chine en tant que partenaire stratégique pour l’Angola, mais également de la dépendance de ce dernier envers les financements et investissements chinois.
Les négociations actuelles entre Luanda et Pékin pourraient marquer un tournant décisif pour l’Angola, tant sur le plan économique que diplomatique. L’allègement de la dette et le financement des projets de développement envisagés ont le potentiel de stimuler la croissance économique angolaise et de renforcer son autonomie. Par ailleurs, l’attrait de nouveaux investisseurs chinois pour les blocs pétroliers angolais pourrait significativement augmenter les investissements directs étrangers dans le pays, contribuant ainsi à diversifier son économie.