La nouvelle raffinerie de Dangote a été classée au-dessus des dix plus grandes raffineries d’Europe en termes de capacité. Ce complexe pétrochimique, évalué à 20,5 milliards de dollars et appartenant à Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, peut traiter jusqu’à 650 000 barils de pétrole par jour, marquant ainsi un record dans l’industrie.
Pour mettre en perspective, la raffinerie de Dangote dépasse largement la capacité de la raffinerie de Pernis aux Pays-Bas, la plus grande d’Europe, qui a une capacité installée de 404 000 barils par jour. Même l’installation ISAB de GOI Energy en Italie, avec ses 360 000 barils journaliers, ne rivalise pas avec le géant nigérian.
La raffinerie, très attendue, a commencé sa production en janvier après plusieurs années de retards. Ce projet est vu comme un pivot majeur pour l’économie du Nigeria et pourrait transformer substantiellement le secteur énergétique de toute l’Afrique subsaharienne.
L’installation capitalise sur les coûts abordables des importations de pétrole américain, qui représentent jusqu’à un tiers de sa matière première. Les analystes prévoient que l’opérationnalisation complète de la raffinerie pourrait reconfigurer le marché des carburants, affectant non seulement le Nigeria mais aussi toute la région.
En parvenant à une capacité opérationnelle de 300 000 barils par jour, la raffinerie fonctionne actuellement à près de la moitié de son potentiel. Toutefois, l’impact à long terme pourrait être considérable, avec la possibilité de mettre fin à des décennies de dépendance africaine sur les importations d’essence européennes, un marché estimé à 17 milliards de dollars annuellement.
La mise en marche de la raffinerie de Dangote symbolise un changement de paradigme dans l’approvisionnement énergétique africain. Alors que les unités de production d’essence s’apprêtent à être pleinement opérationnelles, l’avenir s’annonce prometteur pour cette entreprise qui pourrait redéfinir les dynamiques économiques et énergétiques de la région.