Dans la nuit du 28 au 29 avril, une catastrophe naturelle a frappé le Kenya. Un barrage situé dans le comté de Nakuru, à environ 100 kilomètres au nord de Nairobi, a cédé sous la pression des pluies torrentielles, entraînant la mort d’au moins 50 personnes. Le débordement du bassin a provoqué une brèche catastrophique dans la structure du barrage, libérant des masses d’eau qui ont englouti le village de Maï Mahiu.
Le phénomène s’est produit rapidement, emportant tout sur son passage. Les eaux tumultueuses ont transformé le paysage en un champ de ruines, détruisant des habitations et isolant des résidents terrifiés. Le village de Ngueiya, situé en aval, a été particulièrement touché, ses habitants confrontés à une coulée de boue dévastatrice qui a arraché arbres et rochers de la montagne environnante.
Ce n’est pas la première fois que la région est témoin d’une telle tragédie. Le comté de Nakuru avait déjà été le théâtre d’un événement similaire en 2018 avec l’effondrement du barrage de Solait, qui avait également fait près de cinquante victimes. La récurrence de ces catastrophes souligne les défis que le Kenya doit relever face à ses infrastructures vieillissantes et à la gestion des crises environnementales exacerbées par le changement climatique.
Le gouvernement kenyan, confronté à la colère et au désespoir des survivants, a promis des actions immédiates, notamment une inspection de tous les barrages du pays dans les 24 heures suivant la catastrophe. Cette mesure vise à prévenir d’autres incidents, surtout que les prévisions météorologiques annoncent la continuation des pluies et des orages violents. La communauté internationale et les organisations locales, telles que la Croix-Rouge kényane et l’ONG Saint John ambulance, sont mobilisées pour les opérations de secours et pour aider à cartographier les zones affectées afin de faciliter les recherches des disparus.
Les récits des survivants témoignent de la rapidité et de la brutalité de l’événement. Joseph, un habitant de Ngueiya, décrit comment l’eau a soudainement envahi sa maison, emportant tout sur son passage. Ann, du village de Jérusalem, raconte les moments terrifiants où elle a perdu puis retrouvé ses enfants emportés par les eaux. Ces témoignages soulignent l’impact humain de la catastrophe et la résilience des victimes face à une telle adversité.
La rupture du barrage à Maï Mahiu est un rappel douloureux des vulnérabilités auxquelles sont exposées certaines régions du Kenya. Alors que les efforts de secours se poursuivent, la nécessité d’une meilleure préparation et d’une réponse plus rapide aux désastres naturels est plus évidente que jamais.