Le Cameroun a annoncé une hausse significative de son budget de l’État pour l’année 2024, avec une augmentation de 7,9 %. Cette hausse représente une augmentation de 538 milliards de FCFA (environ 880 millions de dollars américains), selon une ordonnance signée par le président Paul Biya.
L’ordonnance présidentielle modifie et complète la loi de finances 2024 initialement votée en décembre 2023. Le budget de l’État passe ainsi de 6.740,1 milliards de FCFA à 7.278,1 milliards de FCFA. Cette augmentation est répartie entre 7.212,5 milliards de FCFA pour le budget général et 65,6 milliards de FCFA pour les comptes d’affectation spéciale.
Ce réajustement budgétaire intervient alors que le gouvernement a récemment annoncé des mesures non prévues dans le budget initial. Parmi celles-ci figurent l’augmentation des prix de certains produits pétroliers, une hausse de 5 % des salaires des fonctionnaires, et un relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti. Ces mesures ont été prises pour équilibrer les dépenses et les recettes de l’État.
Les autorités camerounaises visent à réduire le déficit budgétaire primaire hors pétrole à 2 % du PIB en 2024. Cette ambition est soutenue par le Fonds monétaire international (FMI), qui a publié un communiqué début juin confirmant cette détermination. Le FMI prévoit une croissance économique de 3,9 % pour le Cameroun en 2024, sous réserve de la poursuite des réformes et d’un contexte international favorable.
Le budget rectifié sera soumis à l’adoption du parlement durant sa deuxième session ordinaire de l’année, ouverte depuis le 11 juin à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette session parlementaire sera cruciale pour la mise en œuvre effective de ce nouveau budget et des mesures qui l’accompagnent.
En résumé, l’augmentation du budget de l’État pour 2024 reflète les efforts du Cameroun pour renforcer son économie et améliorer les conditions de vie de ses citoyens. Les réformes annoncées et l’engagement à réduire le déficit budgétaire démontrent une volonté claire de stabiliser l’économie et de promouvoir une croissance soutenue.