Ce chiffre issu d’une étude réalisée par la méthode de surveillance et d’évaluation normalisées de secours attire l’attention sur l’importance d’accentuer la sensibilisation et de mettre sur pied des programmes d’alimentation du nouveau-né.
Le Cameroun se joint à la communauté internationale pour commémorer la Semaine mondiale de l’allaitement maternel (SMAM), prévue du 1 er au 07 août courant. Placée sous le thème « Réduire les inégalités en matière de soutien à l’allaitement », la célébration vise l’information des gens sur les inégalités existantes dans le soutien et dans la prévalence de l’allaitement maternel, l’ancrage de l’allaitement comme maternel un égalisateur pour combler les écarts au sein de la société, l’engagement des individus et des organisations pour l’amélioration de la collaboration et du soutien à l’allaitement maternel et la galvanisation de l’action visant la réduction des inégalités dans le soutien à l’allaitement maternel en se concentrant sur les groupes vulnérables. En effet, les enfants allaités exclusivement au sein pendant les 06 premiers mois de la vie sont 14 fois plus susceptibles de survivre que les enfants non allaités. D’après l’Organisation mondiale de la santé, plus de 800.000 décès d’enfants sont liés à des mauvaises pratiques d’allaitement chaque année et des études montrent que la mise au sein peut réduire le risque de décès du nouveau-né jusqu’à à 20%, grâce à la stimulation du système immunitaire de l’enfant.
Une étude réalisée en 2018 par la méthode de surveillance et d’évaluation normalisées des secours (SMART) montre qu’au Cameroun 90 % de mères mettent l’enfant au sein dès la naissance et que dans la région de l’Est, 56 % de femmes pratique l’allaitement maternel exclusif. De plus, 37 % d’enfants de moins de 05 ans souffrent de malnutrition chronique due à l’arrêt de l’allaitement. Dans cette veine, les conséquences liées au sevrage brusque tournent autour de la malnutrition, des maladies, du choc psycholo affectif et même du décès.
Pour minimiser les problèmes liés à l’allaitement maternel, le gouvernement indique que les mères ont besoin de soutien et d’éducation sur l’allaitement afin de ne pas abandonner cette pratique qui sauve des vies. Elles ont également besoin de soutien pour leur santé et pour leur nutrition afin d’être en mesure de nourrir convenablement leurs bébés. En outre le manque d’informations des mères à la naissance sur l’allaitement maternel exclusif entraîne la baisse de la prévalence de cette pratique car Beaucoup de mères abandonnent l’allaitement exclusif ou s’arrêtent complètement dans les premiers jours ou quelques semaines après l’accouchement . Pourtant, il est recommandé de donner uniquement du lait maternel, pas d’eau ni d’autres liquides ou d’aliments aux nourrissons au cours des 06 premiers mois de vie. De plus soutenir les mamans allaitantes dans l’accomplissement des taches ménagères, s’occuper des autres enfants plus âgés et procurer à ces dernières des repas nutritifs en quantité suffisante assurant l’allaitement maternel exlusif et la bonne croissance du nouveau-né.
Pour l’Oms « Les programmes d’allaitement maternel sont un bon investissement. Les gains comprennent d’importantes économies pour le système de santé et les employeurs, l’augmentation de l’activité économique et la croissance à long terme aboutissant à la réduction de la pauvreté et de l’inégalité. La volonté et l’engagement politique de même que l’implication de la communauté sont indispensables pour mettre en œuvre des programmes d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
Emeline Bibiane NNANG