Le gouvernement malien a terminé le processus de nationalisation de la mine d’or de Yatela, qui était auparavant contrôlée par deux compagnies étrangères : la Sud-Africaine AngloGold Ashanti et la Canadienne Iamgold. Les autorités maliennes estiment que cette décision est cruciale pour reprendre le contrôle des ressources naturelles du pays et renforcer l’économie nationale.
Ce mercredi, lors d’une réunion du conseil des ministres présidée par le chef de la transition, Assimi Goïta, un décret a été adopté pour approuver le contrat de cession des parts de la mine de Yatela. AngloGold Ashanti et Iamgold détenaient chacune 40 % des parts, mais ont décidé de les céder à l’État malien. Avec cette décision, l’État possède désormais l’intégralité de la mine. En contrepartie, le Mali recevra 36 millions de dollars pour la fermeture et la réhabilitation de la mine.
Cette nationalisation survient après de longues négociations, commencées en 2019, visant à permettre au Mali de tirer davantage profit de ses ressources minières. La mine de Yatela, qui avait commencé à produire de l’or en 2001, a arrêté ses activités en 2016 en raison de la chute des prix de l’or et de la baisse des profits. Malgré cela, les autorités estiment que les réserves de la mine ne sont pas complètement épuisées et qu’il est possible de relancer l’exploitation pour en tirer encore des bénéfices.
La mine sera désormais gérée par la Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali (Sorem), une entreprise publique créée en 2022 par le gouvernement de transition. Cette démarche montre la volonté des autorités maliennes de prendre le contrôle des ressources stratégiques du pays. L’objectif est de garantir une meilleure répartition des richesses, afin que les bénéfices des ressources naturelles profitent davantage à la population malienne.
Les autorités maliennes considèrent la nationalisation de la mine de Yatela comme un symbole de souveraineté. Cela signifie que le Mali souhaite s’assurer que les revenus provenant de l’or restent dans le pays pour contribuer au développement national. Le Mali, l’un des plus gros producteurs d’or en Afrique, cherche à redéfinir ses relations avec les compagnies étrangères afin d’obtenir davantage de bénéfices de ses ressources naturelles.
Cette décision ouvre de nouvelles opportunités ainsi que des défis pour le pays. Elle montre la volonté du gouvernement de transition de transformer le secteur minier en un moteur de développement économique pour le Mali. Cela devrait également permettre une répartition plus équitable des revenus issus de l’exploitation minière, afin que chaque Malien puisse en bénéficier et que les richesses du pays servent réellement son peuple.