Le Niger a signé un accord avec la Russie pour fabriquer et lancer trois satellites. Ce projet, réalisé avec la société russe Glavkosmos, qui fait partie du groupe spatial Roscosmos, implique aussi d’autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), c’est-à-dire le Mali et le Burkina Faso. L’accord a été signé le 1er novembre à Niamey par le ministre de la Communication du Niger, Sidi Mohamed Raliou.
Ce projet a pour but de créer trois types de satellites : un pour les télécommunications, un pour la télédétection, et un satellite radar pour renforcer la sécurité dans la région du Sahel. Le projet prévoit aussi de former des ingénieurs et des spécialistes locaux qui seront responsables de la gestion de ces satellites. D’après le ministre nigérien, la fabrication des satellites devrait prendre environ quatre ans et se fera principalement en Russie.
Ce projet s’inscrit dans un effort de coopération entre les pays de l’AES pour améliorer leur sécurité et réduire leur dépendance technologique. L’Alliance des États du Sahel, qui regroupe le Niger, le Mali et le Burkina Faso, veut développer ses propres capacités spatiales pour contrôler les télécommunications et mieux surveiller ses territoires. Cette ambition est devenue plus concrète lors de la réunion du 23 et 24 septembre à Bamako, où des représentants des trois pays ont discuté des aspects techniques de cette collaboration avec Glavkosmos.
Dans le futur, l’AES veut construire une station principale de contrôle des satellites dans l’un des trois pays, avec des stations secondaires dans chaque pays de l’Alliance. Cela permettrait de mieux gérer les satellites et de renforcer la coopération entre les pays. Ces infrastructures pourraient aussi servir de base pour d’autres projets technologiques dans la région.
Ce projet montre que les pays du Sahel veulent réduire leur dépendance envers les technologies étrangères et se doter de moyens de communication et de surveillance autonomes. En collaborant avec la Russie, l’AES souhaite montrer qu’elle peut investir dans des solutions modernes pour répondre aux défis de la région, qu’ils concernent la sécurité ou le développement technologique.
Le ministre nigérien a ajouté que le projet avance bien, avec le Mali qui a déjà signé son accord et le Niger qui est maintenant officiellement engagé. La partie russe continue de travailler sur les prochaines étapes du projet, qui pourrait représenter une avancée majeure pour les pays du Sahel.