La pièce de théâtre “Ô Canada, t’es qui toi?”, écrite par Lacina Dembélé et Alison Palmer, est en tournée dans les communautés rurales du Manitoba. Elle est présentée dans une dizaine d’écoles francophones pour parler de thèmes comme l’identité, l’immigration et l’appartenance. Cette production interactive est adaptée à un public jeune et vise à montrer les réalités multiculturelles de ces régions rurales en plein changement.
Alison Palmer, qui a co-écrit et mis en scène la pièce, voulait raconter les expériences des nouveaux arrivants dans les régions rurales. Elle a remarqué que beaucoup d’enseignants avaient du mal à parler de multiculturalisme et d’immigration. En travaillant avec Lacina Dembélé, un artiste et nouvel arrivant lui-même, ils ont ajouté des points de vue variés à la pièce. Pendant deux ans, ils ont visité des classes, écouté les histoires des élèves, et utilisé ces témoignages pour créer une œuvre qui parle vraiment aux jeunes.
Les écoles francophones rurales du Manitoba deviennent de plus en plus diverses, comme celles des grandes villes. Cela amène des défis, mais aussi des opportunités pour apprendre à mieux vivre ensemble et accepter les différences. “Ô Canada, t’es qui toi?” explore comment les gens s’assimilent, s’intègrent, et comment on peut avancer vers une meilleure réconciliation.
Les créateurs de la pièce ont d’autres idées pour continuer sur cette lancée. Lacina Dembélé aimerait repartir en tournée, que ce soit dans d’autres communautés rurales ou dans des théâtres plus grands en ville. Alison Palmer, elle, espère inclure encore plus les élèves, peut-être en créant une œuvre collective qui reprenne les thèmes de la pièce. L’idée est de continuer cette conversation sur la diversité et l’appartenance, même après la fin des représentations.
Avant chaque représentation, les élèves participent à des ateliers pour se préparer aux thèmes de la pièce. Chaque école reçoit aussi un guide et un cahier culturel à partager avec les familles. Ces ressources permettent aux jeunes de continuer à réfléchir et discuter de la diversité à la maison, en liant l’art à leur vie quotidienne.
La première représentation a eu lieu à l’École Précieux-Sang, et elle a été très bien reçue. Les élèves étaient très engagés, surtout lors des parties interactives. Alison Palmer a été touchée par l’énergie et l’intérêt des jeunes, ce qui montre que la pièce a vraiment un impact sur eux. Ces retours positifs encouragent les créateurs à continuer à utiliser l’art pour promouvoir la compréhension et le respect des différences.