Depuis plusieurs années, le Congo-Brazzaville traverse une crise économique qui bloque le fonctionnement de nombreuses entreprises et services publics. Ces problèmes ont conduit à de nombreuses grèves qui ont poussé le président Denis Sassou-Nguesso à s’exprimer publiquement. Dans un discours adressé à la nation, il a appelé les grévistes à discuter pour trouver une solution et sortir de cette situation difficile.
Lors de son discours devant les deux chambres du Parlement, réuni pour célébrer la proclamation de la République, Denis Sassou-Nguesso a qualifié ces mouvements de « grèves anarchiques » et a dit qu’ils menaçaient l’économie du pays. Il a insisté sur l’importance de revenir à la table des négociations pour trouver des solutions durables et a exhorté à la coopération entre les manifestants et les autorités.
Ce problème n’est pas nouveau. Depuis la baisse des revenus pétroliers, le Congo-Brazzaville a de plus en plus de mal à payer ses factures. De nombreuses entreprises publiques, comme la Société des Transports Publics Urbains (STPU), n’ont pas versé de salaires depuis des mois. Ces retards mettent les travailleurs dans des situations très difficiles et les forcent à exprimer leur frustration à travers des grèves et des sit-ins.
Pour améliorer la situation, le président a dit que le dialogue était la seule façon de calmer les tensions. Pourtant, beaucoup de travailleurs doutent de la volonté réelle des autorités de discuter sincèrement. Un responsable syndical de la STPU, qui a voulu rester anonyme, a déclaré : « Le dialogue, c’est bien, mais l’État ne met aucune condition en place pour que cela fonctionne. Quand on a faim, on n’écoute pas. »
En plus de la STPU, d’autres secteurs comme l’université publique et le Chemin de fer Congo-océan (CFCO) sont également bloqués à cause des salaires impayés. Ces grèves montrent à quel point la situation économique du pays est grave et l’incapacité des autorités à répondre aux besoins des travailleurs.
Pour éviter une crise encore plus grave, des mesures fortes sont nécessaires. Les grévistes sont prêts à discuter, mais ils veulent voir des actions concrètes de la part du gouvernement. La question est maintenant de savoir si le gouvernement pourra répondre aux attentes et redonner espoir à une population qui a perdu confiance.