L’ancien président préfère s’engager autrementL’ancien président du Sénégal, Macky Sall, qui a été élu député lors des élections législatives du 17 novembre dernier, a annoncé qu’il renonçait à siéger à l’Assemblée nationale. Dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), Macky Sall a expliqué qu’il ne participerait pas aux travaux de la nouvelle Assemblée, respectant ainsi une promesse qu’il avait faite auparavant.
Une décision expliquée au publicVendredi dernier, Macky Sall a précisé qu’il souhaitait se concentrer sur d’autres manières de contribuer à la vie publique. « Conformément à l’engagement que j’avais pris, je vais démissionner de mon poste de député au début de la prochaine législature, afin que les conséquences de droit soient appliquées », a-t-il déclaré. Il en a aussi profité pour féliciter le peuple sénégalais pour son engagement envers la démocratie et la paix, des valeurs qu’il considère très importantes.
Contexte des élections et résultatsMacky Sall avait mené la coalition Takku Wallu Sénégal, qui est arrivée en deuxième position lors de ces élections avec 531 466 voix, soit environ 14,67 % des votes. Cette résultats lui ont permis de remporter 16 sièges à l’Assemblée nationale. Cependant, Sall a décidé de ne pas occuper son poste de député et a choisi de laisser sa place à un autre membre de sa coalition. Selon les règles électorales en vigueur, il sera remplacé par un candidat masculin de la liste, respectant ainsi le principe de parité homme-femme.
Un précédent : Abdoulaye Wade en 2017Cette décision de Macky Sall rappelle celle de l’ancien président Abdoulaye Wade, qui avait lui aussi renoncé à son siège de député en 2017. Macky Sall suit donc une sorte de tradition parmi les présidents du Sénégal, qui, après avoir quitté la présidence, choisissent de ne pas siéger au parlement tout en restant présents dans la vie politique.
Les raisons politiques de Macky SallSelon plusieurs experts, Macky Sall a participé aux élections législatives pour tenter de priver le nouveau gouvernement d’une majorité absolue. Cela aurait pu empêcher le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, de tenir leurs promesses de campagne, comme la transparence et la responsabilisation. Finalement, le camp présidentiel a tout de même réussi à obtenir une majorité confortable, avec 130 sièges sur les 165 disponibles.
Une nouvelle étape pour l’Assemblée nationaleLa première session de la nouvelle Assemblée nationale est prévue pour le 2 décembre, d’après un décret du président. Cette session sera une nouvelle étape pour le pays, marquant un rééquilibrage politique et apportant de nouveaux enjeux. Le retrait de Macky Sall est symbolique et montre sa volonté de laisser la place à une nouvelle génération de politiciens, tout en maintenant une certaine stabilité politique.