Les discussions pour ramener la paix au Soudan du Sud ont repris hier, jeudi 5 décembre, à Nairobi, au Kenya. Ces négociations réunissent le gouvernement de transition du Soudan du Sud et les groupes armés qui n’avaient pas signé l’accord de paix de 2018. L’initiative, appelée “Tumaini”, ce qui signifie “espoir” en swahili, est dirigée par le Kenya, qui assure la médiation entre les parties. L’objectif principal est de renforcer la paix après sept années de guerre civile. Cette nouvelle tentative semble avoir ravivé l’optimisme des participants, qui espèrent avancer sur le chemin de la paix.
Lors de l’ouverture des discussions, Lazarus Sumbeiywo, ancien général kényan et principal médiateur, a exprimé sa confiance en une issue positive avant Noël. « Je vois chez les délégués une vraie volonté de poursuivre sur le chemin de la paix », a-t-il déclaré. Ce commentaire reflète un changement d’attitude par rapport aux négociations précédentes, qui avaient été suspendues en août à cause de désaccords sur des questions de protocole. Cette fois-ci, les signes sont plus encourageants pour parvenir à un accord rapide et efficace.
Les négociations actuelles portent sur huit points essentiels, notamment la justice transitionnelle, les conflits fonciers et communautaires, ainsi que les réformes de sécurité et le partage du pouvoir. Le mois dernier, le président kényan William Ruto s’était rendu à Juba, la capitale du Soudan du Sud, pour rencontrer le président Salva Kiir et relancer les pourparlers. Cependant, une grande question reste en suspens : l’accord à venir doit-il compléter celui de 2018 ou le remplacer ? Cette question est cruciale et son dénouement pourrait déterminer le succès des négociations.
L’avenir reste incertain, mais il est plein d’espoir. Korir Sing’oei, ministre des Affaires étrangères du Kenya, a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de remplacer un accord qui fonctionne depuis six ans. Cette déclaration montre une volonté de maintenir la continuité du processus de paix, malgré les demandes des groupes armés qui veulent des garanties supplémentaires. Sing’oei a qualifié les deux prochaines semaines de « cruciales pour l’avenir du Soudan du Sud », soulignant l’importance de parvenir à un compromis durable.
En plus des discussions officielles, les négociations reçoivent un soutien renouvelé de la communauté internationale. Des organisations régionales et des partenaires comme l’Union africaine suivent de près l’évolution des pourparlers. Le Kenya, qui joue le rôle de médiateur, a un grand intérêt à garantir une issue positive, non seulement pour stabiliser son voisin, mais aussi pour assurer la paix dans toute la région, souvent touchée par les tensions.
Le Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, espère maintenant voir ces efforts pour la paix devenir une réalité. Si les différentes parties parviennent à s’entendre sur une version améliorée de l’accord de 2018, cela pourrait marquer un grand pas vers une stabilité durable, permettant aux populations locales de tourner la page sur des années de violences et d’insécurité.