Le 5 décembre 2024, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a annoncé que des discussions avaient commencé entre la France et le Tchad après la décision du Tchad de mettre fin à leur accord de défense. Cette annonce, faite le 28 novembre, marque un tournant important pour la présence militaire française en Afrique.
Les deux pays ont entamé des discussions sur la façon de mettre fin à cet accord militaire. L’ambassadeur de France à Ndjamena, avec l’aide du gouvernement tchadien, a commencé des consultations pour définir comment appliquer cette décision. Selon Lemoine, les deux parties souhaitent avoir un dialogue constructif et coopératif.
La fin de cet accord s’inscrit dans un contexte plus large de révision de la présence militaire française en Afrique, un processus lancé par la France depuis plusieurs mois. Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président Emmanuel Macron, avait déjà été chargé de revoir le dispositif militaire français en Afrique. Des discussions avaient même été entamées avant l’annonce officielle du Tchad. La rencontre du 1er décembre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, lors des commémorations de Thiaroye, montre la continuité de ces échanges.
Même si les détails de la fin de l’accord ne sont pas encore décidés, les deux pays semblent vouloir continuer à discuter ouvertement. Selon Christophe Lemoine, le futur du partenariat entre le Tchad et la France dépendra de ces échanges. L’objectif est de ne pas rompre brutalement la coopération entre les deux pays, mais de trouver une solution qui permette de préserver certains aspects de cette relation.
Le Tchad a mis en place une commission spéciale pour superviser la fin de cet accord. Cette commission est dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koullamalah, qui devra s’assurer que les intérêts du Tchad soient respectés. La création de cette commission montre la volonté du Tchad de gérer cette transition de manière ordonnée et indépendante.
Certains observateurs disent que cette décision fait partie d’une tendance plus large en Afrique, où plusieurs pays cherchent à redéfinir leurs relations avec les puissances occidentales, y compris la France, afin de renforcer leur autonomie en matière de défense. Certains craignent que cela puisse conduire à plus d’instabilité dans la région, tandis que d’autres voient cela comme une chance pour le Tchad de diversifier ses partenariats internationaux et de repenser sa stratégie de sécurité.