Le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a révélé que la mystérieuse maladie ayant frappé plus de 500 personnes dans la province du Kwango était en réalité une forme grave de paludisme. Cette épidémie a entraîné un lourd bilan, avec au moins 31 décès recensés au 5 décembre.
Selon les autorités sanitaires, cette forme de paludisme grave se manifeste par des troubles respiratoires aigus, souvent aggravés par la malnutrition, qui fragilise les patients. Depuis fin octobre, 592 cas ont été recensés à Panzi, une localité durement touchée. Le taux de létalité de 6,2 % illustre la gravité de la situation, aggravée par un accès limité aux soins de santé.
La province du Kwango est régulièrement confrontée à des crises sanitaires, où des facteurs tels que l’insécurité alimentaire et l’accès limité aux infrastructures médicales exacerbent la propagation des maladies. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également souligné que des décès pourraient avoir eu lieu hors des structures sanitaires, rendant le bilan officiel encore plus préoccupant.
Face à cette crise, le gouvernement congolais et ses partenaires, dont l’OMS, tentent de renforcer les capacités médicales locales. Les priorités incluent une meilleure prise en charge des patients, la prévention du paludisme et la lutte contre la malnutrition chronique qui rend la population plus vulnérable.
Des campagnes de sensibilisation sont en cours dans la région, avec un accent particulier sur la distribution de moustiquaires imprégnées et l’accès aux traitements antipaludiques. Cependant, les moyens déployés restent insuffisants face à l’ampleur des besoins, et des appels à une aide internationale plus importante ont été lancés.
À Panzi, les habitants témoignent de la difficulté de faire face à cette crise. “Nous perdons nos proches, et nous n’avons pas assez de médicaments”, explique un résident. Ces récits illustrent l’urgence d’agir pour contenir cette épidémie et prévenir d’autres crises dans une région déjà éprouvée par des conditions de vie précaires.