Des responsables du ministère de la Justice américains ayant participé aux poursuites fédérales contre Donald Trump ont été limogés, selon des sources officielles et médiatiques. Ces décisions interviennent après l’abandon des procédures pénales à la suite de son élection en novembre dernier. Parmi eux figure Jack Smith, le procureur spécial ayant supervisé ces dossiers sensibles, qui avait quitté ses fonctions dès le 10 janvier, avant la prise de fonction officielle de Trump.
Selon une source interne, le procureur général par intérim James McHenry a justifié ces renvois en affirmant que ces responsables ne pouvaient pas être considérés comme impartiaux dans l’application du programme présidentiel. Le nombre exact des personnes concernées reste inconnu, mais il s’agirait d’une dizaine de fonctionnaires, dont plusieurs procureurs fédéraux ayant œuvré aux côtés de Jack Smith.
Jack Smith avait recommandé en novembre l’arrêt des poursuites contre Donald Trump, estimant que la politique de non-poursuite d’un président en exercice, instaurée après le scandale du Watergate en 1973, devait s’appliquer. Ces dossiers portaient sur deux affaires majeures : les tentatives présumées d’inverser les résultats de l’élection de 2020 et la rétention de documents classifiés après le départ de Trump de la Maison-Blanche. Le ministère avait suivi cette recommandation, abandonnant ainsi des accusations pourtant jugées solides par Smith.
Le rapport final de Jack Smith, transmis au procureur général sortant Merrick Garland, a mis en lumière des preuves qu’il jugeait suffisantes pour une condamnation en l’absence du retour imminent de Trump au pouvoir. Cependant, l’élection du président républicain a bouleversé les perspectives, suscitant des critiques sur une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, une accusation vivement dénoncée par Trump dans son discours d’investiture.
Bien que les poursuites contre l’ex-président aient été abandonnées, deux assistants personnels de Donald Trump restent poursuivis pour la rétention de documents confidentiels. Cette partie de l’affaire n’a pas été incluse dans le rapport public de Smith, ce qui alimente des spéculations sur les suites judiciaires pour ces proches collaborateurs.
Donald Trump, dans son discours d’investiture, a promis de restaurer l’équilibre des institutions et de mettre fin à ce qu’il qualifie de “manipulation malveillante de la justice”. Ces propos, tout comme les limogeages, illustrent un climat de défiance et de division politique qui s’annonce central pour les années à venir aux États-Unis.