C’était dans le cadre d’une session de formation organisée à leur endroit le 21 février dernier à la délégation départementale des Forêts et de la Faune de Batouri, département de la Kadey en prélude à leur prestation de serment en qualité d’Officier de police judiciaire à compétence spéciale.
La forte pluie orageuse qui s’est abattue la veille sur la plupart d’arrondissements du département de la Kadey, région de l’Est, n’a pas émoussé l’enthousiasme des hommes de la forêt présents à Batouri. Ces personnels de la délégation départementale des Forêts et de la faune ont bravé les intempéries pour assister au séminaire de renforcement de capacités des futurs Officiers de police judiciaire à compétence spéciale (OPJ) organisé à leur endroit, le 21 février courant. La rencontre était axée sur l’arrimage à la nouvelle loi forestière, portant régime des forêts et de la faune, en prélude au cérémonial de la prestation de serment prévu le 24 février prochain. « La nouvelle loi forestière stipule que les fonctionnaires de catégories A et B doivent avoir un serment unique, de même que les agents publics de catégories C et D bénéficiant d’un acte de nomination. Dans le cadre de la prestation de serment prévue dans trois jours, il était impératif d’outiller les lauréats sur la portée solennelle de l’acte à poser, sur l’éthique, sur la déontologie et sur les missions dévolues à l’OPJ à compétence spéciale », explique Jean Joël Serge MONEYE, délégué départemental des Forêts et de la faune de la Kadey.
Ainsi, les modules de formation s’articulaient autour de l’éthique, de la déontologie et des missions destinées à l’Officier de police judiciaire à compétence spéciale (OPJ). Il ressort des présentations, que les missions réservées à l’OPJ à compétence spéciale sont contenues dans la loi de 2024 et dans le code de procédures pénales. En outre, il est chargé de constater les infractions, d’en rassembler les preuves, d’en rechercher les auteurs ainsi que les complices et le cas échéant de les référer au parquet. « Constater l’infraction revient à l’OPJ de descendre sur les lieux lorsqu’une infraction relevant de sa compétence est commise. Le constat ne s’effectue pas dans des bureaux, mais sur le terrain et il doit être consigné dans un procès-verbal. Rassembler les preuves revient à rechercher les éléments tels que les témoignages, les écrits et les objets, constituant des livrables indispensables à la poursuite de la procédure dans les juridictions compétentes » Martèle le substitut du Procureur au Tribunal de grande instance de Batouri.
Pour ce qui concerne l’éthique, elle relève de la morale professionnelle. Ce sont des règles non codifiées tournant autour de la probité, de la conscience et de la dignité. « Dans votre travail soyez consciencieux. Cela implique, qu’en posant un acte dans le cadre de votre profession, pensez à son implication », conseille NDZE, Juge aux tribunaux de Batouri.
Au terme des travaux les participants ont exprimé leur reconnaissance et leur gratitude à la hiérarchie pour la formation continue. « Je sors de ce séminaire de renforcement de capacités avec d’avantages de connaissances portant sur le ficelage des procès-verbaux, sur l’attitude à adopter après la prestation de serment et sur les fondements de l’éthique et de la déontologie », affirme Valentin EVINA, Chef de poste de chasse de Batouri. Des échanges nourris ont clôturé la rencontre.
Joséphine MBA