Patrice Motsepe a été réélu président de la Confédération africaine de football (CAF) lors de la 14e assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 12 mars au Caire. Seul candidat à sa propre succession, le Sud-africain entame ainsi son deuxième mandat de quatre ans. L’issue de ce scrutin n’a pas été une surprise, et Motsepe pourra poursuivre son travail de développement du football africain, un objectif qu’il avait déjà mis en avant lors de sa première élection.
L’assemblée générale a également vu l’entrée de Samuel Eto’o au comité exécutif de la CAF. Après avoir été initialement rejetée, sa candidature a été finalement acceptée, et l’ancien attaquant camerounais a été élu par acclamation en tant que représentant de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac). Cependant, malgré une proposition de Motsepe de le nommer vice-président de la CAF, Eto’o ne remplacera pas son compatriote Seidou Mbombo Njoya. À la place, il pourrait hériter de la présidence d’une commission au sein de l’instance dirigeante du football continental.
CAF President Dr. Patrice Motsepe at the 14th CAF Extraordinary General Assembly spoke about the tremendous commercial value of the TotalEnergies Africa Cup of Nations. #CAFEGA #4YearsOfProgress #4AnnéesDeProgrès pic.twitter.com/l8Sj8lH8vv
— CAF Media (@CAF_Media) March 12, 2025
Cette réélection s’inscrit dans un contexte de renouvellement au sein de la CAF, avec des changements significatifs au sein du comité exécutif. Les élections ont permis de redessiner une partie de la gouvernance de l’organisation. En parallèle, l’assemblée a vu plusieurs autres figures du football africain prendre des places importantes, notamment avec l’entrée de nouvelles personnalités comme Walid Sadi d’Algérie et Kurt Okorako du Ghana. La CAF, après quelques années de turbulences, semble ainsi en quête d’un nouvel élan.
Le renouvellement des six postes africains au Conseil permanent de la Fifa a également réservé son lot de surprises. Si certains, comme l’Égyptien Hany Abou Rida et le Marocain Fouzi Lekja, ont conservé leur siège, d’autres ont essuyé des revers. Le Nigérian Amaju Melvin Pinnick a notamment perdu sa place, tandis que l’Égypte et la Mauritanie se sont distinguées par l’élection de Djibrilla Hima Hamidou, surnommé “Colonel Pelé”, et d’Ahmed Yahya. Ces résultats viennent réaffirmer la dynamique de renouvellement des visages au sein de la gouvernance du football mondial.
Une des grandes déceptions de cette assemblée concerne la perte de la candidature du Sénégalais Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football. Malgré son expérience et son influence dans le football africain, il a recueilli seulement 13 voix, ne parvenant pas à se hisser parmi les six représentants de la CAF au Conseil de la Fifa. À l’opposé, le Mauritanien Ahmed Yahya, qui succède à Senghor, a non seulement renforcé sa position à la CAF, mais a aussi marqué un tournant dans sa carrière en accédant à un poste au sein de l’instance mondiale.
Les autres membres du comité exécutif de la CAF ont également été confirmés, avec l’élection de personnalités telles que Wallace John Karia (Tanzanie) et Mustapha Raji (Liberia). Ce renouvellement marque une volonté de diversifier et de renforcer les structures décisionnelles du football africain. Ces changements, s’ils sont porteuses d’espoirs pour une modernisation de la CAF, devront se traduire par des actions concrètes pour développer le sport sur le continent. Le défi demeure maintenant de transformer cette dynamique en résultats tangibles, tant au niveau des compétitions qu’en matière de développement des infrastructures.
– Le Président de la Fédération mauritanienne de football, M. @AYahya_ffrim a été élu membre du .
L’élection a eu lieu lors de la 14e Assemblée Générale Extraordinaire de la Confédération Africaine de… pic.twitter.com/ra5yN8DqJ2
— FFRIM (@ffrim) March 12, 2025