L’ex-président américain Joe Biden, 82 ans, est atteint d’un cancer agressif de la prostate avec des métastases osseuses. La nouvelle a été confirmée ce dimanche par son équipe médicale, qui précise que la maladie est de grade 9 sur l’échelle de Gleason, l’un des plus hauts niveaux de gravité dans cette classification utilisée pour évaluer l’agressivité du cancer.
Selon les précisions de son personnel, il s’agit d’un cancer hormonodépendant, ce qui signifie qu’il est sensible aux traitements qui bloquent les hormones mâles, notamment la testostérone. Ce type de traitement, appelé hormonothérapie, peut ralentir significativement la progression de la maladie, voire la faire entrer en rémission. Le Dr Fred Saad, spécialiste canadien du cancer de la prostate, rappelle qu’« à ce stade, tout dépendra de l’étendue des métastases et de la réponse aux traitements ».
Ce diagnostic intervient quelques mois après que Joe Biden a quitté la Maison-Blanche, renonçant à se représenter à la présidentielle de 2024 en raison de préoccupations persistantes sur son état de santé. Bien qu’il ait démenti tout déclin cognitif, un enregistrement audio de 2023 récemment publié a ravivé les doutes sur ses capacités mentales. Des silences prolongés, des confusions de dates et des oublis marquants y ont été relevés, accentuant l’inquiétude sur son état général.
Joe Biden et sa famille évaluent actuellement les options de traitement avec ses médecins. Selon les spécialistes, même avec des métastases, les thérapies disponibles aujourd’hui permettent d’espérer une stabilisation durable. Les messages de soutien n’ont pas tardé : Donald Trump, son successeur, a exprimé sa compassion via son réseau Truth Social, tandis que Kamala Harris, Barack Obama et Hillary Clinton ont tous salué la résilience de Biden, évoquant ses engagements passés contre le cancer.
Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes aux États-Unis et au Canada, et le deuxième plus fréquent dans le monde. Il représente environ 15 % des cancers masculins américains. Bien qu’il soit souvent lent à progresser, les formes avec métastases, comme celle qui touche Biden, nécessitent une attention immédiate et une prise en charge rigoureuse. Le personnel médical de l’ancien président a indiqué qu’il avait consulté la semaine dernière en raison de troubles urinaires, ce qui a conduit à la découverte du cancer.
Cette nouvelle relance les interrogations sur la fin de carrière de Joe Biden et l’image qu’il laissera. Déjà affaibli lors de la dernière campagne électorale, il avait fini par céder la place à Kamala Harris, qui a perdu face à Donald Trump. Un livre à paraître cette semaine révèle que la Maison-Blanche aurait tenté de dissimuler les signes de son affaiblissement physique et mental. Pour beaucoup, cette maladie pourrait marquer le dernier chapitre d’un parcours politique hors normes, désormais bouleversé par une lutte personnelle contre le cancer.