D’Abidjan à Winnipeg, il n’y a qu’un pas… C’est en tout cas ce que pense Daouda Dembele, Ivoirien et Manitobain, qui travaille à tisser des liens entre ces deux régions du monde. Fondateur d’une école internationale en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, il a mis en place un partenariat avec le Manitoba pour développer le programme en dramaturgie.
Les jeunes ont notamment pu suivre des formations en ligne dispensées par le Théâtre Cercle Molière (TCM
). Ce sont eux qui ont écrit et interprété le spectacle intitulé Ce fut ce jour-là que…Le spectacle devait être présenté durant le Festival Théâtre jeunesse, mais les jeunes âgés de 13 ans en provenance d’Abidjan ont été retenus en Côte d’Ivoire à la suite d’un problème d’obtention de visa.
J’ai été obligé de revenir au Manitoba et de m’appuyer sur la communauté pour avoir des lettres d’appui pour que les jeunes puissent avoir leur visa. Une fois arrivés ici, le TCM a décidé de leur donner une semaine pour présenter leur création
, explique Daouda Dembele, fondateur du Collège ivoirio-canadien d’intégration de la Côte d’Ivoire (CIVCIN).
« Sans le soutien de la communauté, leur présence ici aurait été quasiment impossible. »
Le spectacle d’une quinzaine de minutes dénonce avec force le problème de la déscolarisation des filles, le mariage forcé et la place des femmes dans la société.
D’Abidjan à Winnipeg, il n’y a qu’un pas… C’est en tout cas ce que pense Daouda Dembele, Ivoirien et Manitobain, qui travaille à tisser des liens entre ces deux régions du monde. Fondateur d’une école internationale en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, il a mis en place un partenariat avec le Manitoba pour développer le programme en dramaturgie.
Les jeunes ont notamment pu suivre des formations en ligne dispensées par le Théâtre Cercle Molière (TCM
). Ce sont eux qui ont écrit et interprété le spectacle intitulé Ce fut ce jour-là que…Le spectacle devait être présenté durant le Festival Théâtre jeunesse, mais les jeunes âgés de 13 ans en provenance d’Abidjan ont été retenus en Côte d’Ivoire à la suite d’un problème d’obtention de visa.
J’ai été obligé de revenir au Manitoba et de m’appuyer sur la communauté pour avoir des lettres d’appui pour que les jeunes puissent avoir leur visa. Une fois arrivés ici, le TCM a décidé de leur donner une semaine pour présenter leur création
, explique Daouda Dembele, fondateur du Collège ivoirio-canadien d’intégration de la Côte d’Ivoire (CIVCIN).
« Sans le soutien de la communauté, leur présence ici aurait été quasiment impossible. »
Le spectacle d’une quinzaine de minutes dénonce avec force le problème de la déscolarisation des filles, le mariage forcé et la place des femmes dans la société.
On veut donner un message. Je veux qu’à travers mon personnage on entende le message. On ne veut pas que cela se reproduise, on ne veut pas que quelqu’un fasse la même erreur
, explique Ichane Coulibaly, qui interprète le rôle d’un père alcoolique qui ne souhaite pas que sa fille aille à l’école car les filles ne sont bonnes qu’à faire la cuisine
.
Pour la jeune comédienne Ariane N’Dabian, le sujet touche tout le monde. Ce qui arrive en Afrique, ça peut arriver partout. On doit essayer de faire connaître ça pour éviter que des jeunes filles qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école se retrouvent dans des situations comme celles-là.
Au-delà du message que ces jeunes ont à transmettre, il y a aussi la découverte d’autres cultures.
Un projet avec plusieurs objectifs
Selon Daouda Dembele, l’école participe notamment à l’intégration des jeunes au Manitoba.
Cela fait 30 ans que je suis au Manitoba. J’ai observé que sur le plan de l’immigration, lorsque les gens arrivent ici, souvent ils arrivent sans être très bien informés et on en perd beaucoup qui partent vers l’est. Si on les forme en bas âge, si on les intègre à partir de maintenant, ce sera plus tard leur choix de revenir
, explique Daouda Dembele.
Pourquoi ne pas aller à l’international et aller former les gens en bas âge, leur donner la chance de venir voir notre communauté? Je pense que cela peut apporter un peu à l’agrandissement de la communauté francophone dans l’ouest du Canada
, poursuit Daouda Dembele.
Selon lui, le théâtre est un moyen vers plus d’intégration. Quand je suis arrivé dans les années 1990, il n’y avait pas beaucoup d’Africains, il n’y avait même pas de gens de mon pays. C’est à travers le théâtre que j’ai pu m’intégrer
, confie-t-il.
Le théâtre joue aussi un rôle en Côte d’Ivoire.
Deux semaines avant les vacances, les jeunes commencent à déserter l’école parce qu’il n’y a pas beaucoup d’activités. Nous sommes une des écoles où les enfants restent, ils ne veulent même pas aller en vacances, car on a créé le programme de théâtre qui donne une chance aux enfants de s’exprimer
, explique Daouda Dembele.
Il s’agit d’une manière de faire qu’il a observé dans son pays d’adoption. J’ai appris ça d’ici parce que j’ai vu que les activités à l’école engagent les jeunes. On leur donne aussi une chance de s’exprimer et c’est très important. C’est ça que je veux partager avec mon pays d’origine.
Les jeunes adolescents retourneront en Côte d’Ivoire nourris de leur expérience canadienne.
J’aimerais rapporter l’hospitalité des Canadiens à Abidjan pour qu’on soit plus soudés
, souffle la jeune Ariane N’Dabian.
Le spectacle Ce fut ce jour-là que… sera présenté le vendredi 27 mai à 14 h au Théâtre Cercle Molière.
Mathilde Gautier – ICI Manitoba