Alors que la Russie menace de manière à peine voilée d’utiliser ses armes nucléaires dans la guerre en Ukraine, le président américain Joe Biden a estimé jeudi qu’il « ne plaisantait pas » et rappelé que le monde n’avait « pas été confronté à la possibilité d’une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains ».
Vladimir Poutine ne plaisante pas, a affirmé Joe Biden, lorsqu’il parle « d’une possible utilisation d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques », parce que son armée « est très peu performante ». Et le président américain d’évoquer « un risque d’utilisation de l’arme nucléaire pour la première fois depuis la crise des missiles cubains, si les choses continuent de suivre la voie qu’elles empruntent actuellement ».
C’est en référence à cette crise de 1962 et au risque qu’elle avait fait courir, que le président américain a utilisé l’expression « apocalypse nucléaire » (« Nuclear Armageddon »).
« Quelle est la porte de sortie pour Poutine »
Le New York Times souligne que, depuis 60 ans, les présidents américains ne parlent qu’extrêmement rarement et sur un ton aussi sombre d’une possible utilisation d’armes nucléaires. Joe Biden l’a fait lors d’une collecte de fonds pour les candidats démocrates au Sénat. Lors de ce type d’évènements, souligne l’agence Associated Press, le chef de l’État a tendance à être moins sur ses gardes, plus direct.
Fin septembre, son conseiller à la sécurité avait déjà souligné que toute utilisation de l’arme nucléaire aurait des conséquences catastrophiques pour la Russie. « Nous essayons de comprendre quelle est la porte de sortie pour Poutine », a expliqué jeudi le président américain : « Comment peut-il s’en sortir, se positionner de façon à ne pas perdre la face ou une portion significative de son pouvoir en Russie ».