Au cours de sa 33e réunion ministérielle à Vienne (Autriche), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a pris la décision de réduire de 2 millions de barils/jour sa production de pétrole. Une décision qui devrait affecter les pays membres de l’organisation à l’instar du Gabon. Et le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, qui représentait son pays à cette rencontre, a rassuré que le Gabon allait s’aligner sur cette décision dont le but est de faire remonter les prix qui ont récemment chuté par crainte d’une récession.
« Le ministre du Pétrole gabonais a lors de cette rencontre décisive réitéré la volonté du président de la République Ali Bongo Ondimba d’amener le Gabon à jouer pleinement son rôle dans la stabilisation du marché pétrolier. Le pays compte donc, comme en mars 2020, jouer sa partition. Car le prix du pétrole à un niveau appréciable constitue un réel atout pour la relance de notre économie », a indiqué le ministère gabonais du Pétrole.
Le Gabon avait déjà réduit sa production de 23 % en 2020 conformément aux prescriptions de l’OPEP+. Sa production de pétrole était alors passée de 220 000 barils/jour en 2019 à environ 154 000 barils/jour en 2020. Cette autre décision de l’OPEP de baisser une nouvelle fois sa production de pétrole intervient pour soutenir le marché pétrolier dont les prix ont chuté ces dernières semaines pour se stabiliser entre 80 et 90 dollars le baril. Loin des niveaux atteints en mars dernier, suite au conflit Russie et Ukraine. Période au cours de laquelle les prix du pétrole avaient frôlé les 140 dollars.
Cette 33e réunion ministérielle était très attendue et a alimenté les spéculations sur une réduction significative de la production de brut, ce qui a influé sur les cours de pétrole qui sont repassés au-dessus des 90 dollars le baril.
Achille Gadom