En cherchant à avancer toujours plus de nouvelles accusations contre la Russie, l’UE, qui vient de la qualifier d'”État promoteur du terrorisme”, prouve qu’elle est “otage des États-Unis”, estime une analyste brésilienne. En Ukraine, Moscou est confronté à l’Otan, selon elle.
Commentant l’adoption par le Parlement européen, le 23 novembre, d’un texte qualifiant la Russie d'”État promoteur du terrorisme” pour son opération militaire spéciale en Ukraine, Carolina Bernardes Enham, vice-présidente régionale de la Chambre de commerce, d’industrie et de tourisme Brésil-Russie, a souligné que cela allait au-delà de l’alignement idéologique sur les États-Unis.
“Je le vois vraiment non seulement comme un moyen de renforcer le caractère unique du discours [commun de l’Europe et des États-Unis], mais aussi […] comme une démonstration de la façon avec laquelle l’UE est largement influencée par les États-Unis et prise en otage par ses intérêts”, a-t-elle déclaré à Sputnik.
“Un affrontement entre la Russie et l’Otan”
Mme Enham a également noté une tendance particulière. Lorsque Moscou pointe du doigt, au sein de l’Onu, les crimes de guerre commis par la partie ukrainienne contre des militaires russes, comme la récente exécution de prisonniers de guerre, l’Occident se met tout de suite à accentuer son discours antirusse pour justifier les sanctions contre Moscou. Et tente une fois de plus de l’incriminer de quelque chose.
Il est également évident pour l’experte que le conflit en Ukraine est une réponse de la Russie à des actions coordonnées par l’Otan. En Ukraine, les Russes ont affaire aux armements de l’Otan et à des militaires formés par l’Alliance, selon elle. Il s’agit d'”un affrontement entre la Russie et l’Otan”.
“Deux poids, deux mesures”
Selon la Brésilienne, “les grandes institutions, en particulier l’Onu”, doivent traiter les conflits de la même manière. Cependant, quand la Russie demande la reconnaissance des crimes de guerre commis par l’Ukraine, le Parlement européen déclare que ce que fait la Russie, relève du terrorisme. “Il ne peut pas y avoir de deux poids, deux mesures”, affirme-t-elle.
Sur fond de crise économique et énergétique, de plus en plus d’Européens manifestent même pour demander le retrait de l’Otan du conflit en Ukraine, rappelle la responsable. La pression populaire monte et les dirigeants européens se retrouvent obligés de dérouler le discours antirusse afin de justifier leurs positions.