Au Cameroun, la mort du journaliste Martinez Zogo, dont le corps mutilé a été retrouvé le 22 janvier, continue à susciter l’émoi. Les religieux réagissent. Lundi, la Conférence épiscopale du Cameroun a condamné fermement « un acte barbare, inhumain et inacceptable qui vient décrire le climat délétère d’insécurité et de violence qui règne dans le pays ». Condamnation également du côté des protestants : Fonki Samuel Forba, modérateur de l’Église presbytérienne camerounaise et président du Conseil des Églises protestantes évoque « un acte horrible ».
La mort de Martinez Zogo, retrouvé le dimanche 22 janvier, a provoqué une onde de choc au Cameroun. Le directeur de la radio Amplitude FM pourfendait la corruption et les détournements de fonds publics. Sa dépouille en état de décomposition était également mutilée. « Cet acte horrible contre Martinez Zogo est inacceptable et inhumain », condamne Fonki Samuel Forba, le président du Conseil des Églises protestantes du pays.
« Infliger ce genre de mort épouvantable à une personne est interdit, poursuit le modérateur de l’Église presbytérienne camerounaise. Les gens devraient voir la vie comme quelque chose de sacré. Aucun être humain n’a le droit de prendre une autre vie. » Il appelle à ce que « les auteurs soient poursuivis, et s’ils sont coupables, […] emprisonnés pour avoir le temps de réparer leur erreur. L’État camerounais sait mener des investigations. Je l’appelle donc à prendre son temps, et à enquêter jusqu’à ce que les coupables soient arrêtés et traînés en justice. »
Pour le président du Conseil des églises protestantes du Cameroun, « l’Église a toujours eu un rôle de conscience de la société. » C’est donc « notre rôle de continuer à parler à la conscience des gens, pour que la paix et la loi des hommes l’emportent, et que chacun puisse régler ses différends d’une façon plus amicale et plus compréhensive, plutôt que d’aller jusqu’au meurtre. »