Le géant du négoce des matières premières Glencore a annoncé lundi 5 décembre avoir trouvé un accord avec la République démocratique du Congo. L’entreprise s’engage à verser 180 millions de dollars en compensation, ce qui doit mettre fin aux litiges concernant des accusations de corruption.
Dans un communiqué publié lundi 5 décembre, le groupe minier basé en Suisse Glencore indique qu’il va verser 180 millions de dollars en compensation à la RDC. Cette somme concerne les activités de ses filiales qui ont fait l’objet d’enquêtes, notamment de la part du département américain de la Justice, du ministère de la Justice congolais et de la cellule de renseignement financier de la RDC. 180 millions qui couvrent de manière générale toute réclamation en justice présentes et futures concernant des actes présumés de corruption pour la période 2007-2018, précise le communiqué.
Des accusations de corruption dans plusieurs pays
« Glencore est un investisseur de longue date en RDC et est heureux d’avoir conclu cet accord pour faire face aux conséquences de sa conduite passée », a déclaré le président du groupe Kalidas Madhavpeddi. Il s’engage à travailler avec les autorités et autres acteurs pour la bonne gouvernance et des pratiques commerciales éthiques. Le communiqué précise par ailleurs que l’entreprise dispose d’un conseil d’administration et d’une équipe de direction renouvelés. L’accord a été salué sur Twitter par le Coordonnateur de l’Agence congolaise de prévention et de lutte contre la corruption, Thierry Mbulamoko.
Je salue l’accord obtenu de Glencore au profit de la RDC pour remédier aux conséquences de ses agissements passés. Je félicite nos institutions de lutte contre la corruption et le Gouvernement pour ce succès.
— Mbulamoko Thierry (@mbulamoko) December 5, 2022
Les accusations de corruption à l’encontre de Glencore ne concernent pas seulement la RDC, mais également d’autres pays du continent africain et sud-américain. Dans le cas de poursuites jugées le mois dernier au Royaume-Uni, il s’agissait notamment de pots-de-vin versés pour un accès préférentiel aux ressources pétrolières au Nigeria, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, etc. Pour ces faits, Glencore a plaidé coupable et a été condamné à verser 320 millions d’euros d’amende.