La chanteuse malienne Rokia Traoré, arrêtée en juin dernier à Rome, sera bientôt extradée vers la Belgique, a annoncé son avocate le 26 septembre 2024. Cette décision fait suite à une condamnation belge pour non-représentation d’enfant, qui avait entraîné l’émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.
La justice italienne a finalement tranché, ordonnant que l’artiste soit remise aux autorités belges dans un délai de dix jours. Cette décision a été rendue après une audience devant la Cour d’appel de Rome, où la défense de Traoré a été déboutée. L’ex-compagnon de la chanteuse, Jan Goossens, espère désormais que cette extradition ouvrira la voie à des solutions pour le bien-être de leur fille.
Cette affaire judiciaire, qui dure depuis près de cinq ans, trouve ses racines dans une bataille pour la garde de l’enfant du couple. En 2019, la justice belge avait confié la garde de la fille à son père, avec un droit de visite pour la mère. Cependant, la justice malienne avait par la suite accordé la garde exclusive à Rokia Traoré, au Mali, entraînant des tensions juridiques entre les deux pays.
Les perspectives de résolution de cette affaire semblent désormais se jouer sur plusieurs fronts. D’une part, la chanteuse a fait appel de la décision belge devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), arguant que ses droits ont été violés lors du procès de 2023 où elle avait été condamnée sans la présence d’un avocat. D’autre part, le retour de Traoré en Belgique pourrait marquer le début de nouvelles négociations concernant la garde de leur fille.
Pendant ce temps, à Bamako, la jeune fille de neuf ans du couple attend toujours de retrouver ses parents, alors que la justice belge et européenne tentent de démêler cette affaire complexe.