Après avoir été annoncé proche de la démission, le président sud-africain contre-attaque. Cyril Ramaphosa va contester en justice le rapport de la commission d’enquête qui le met en cause dans l’affaire Phala Phala. Le président doit maintenant convaincre l’ANC, qui se réunit ce lundi 5 décembre, de sa capacité à diriger le pays malgré cette affaire.
Qui au sein de l’ANC soutien Cyril Ramaphosa et est prêt à le défendre ? Le président devrait connaître l’étendue des troupes qui lui sont toujours fidèles ce lundi à l’issue d’une réunion des cadres de l’ANC. Les ministres des Transports, de l’Énergie, de la Justice et de la Présidence ont déjà affiché publiquement leur soutien au chef de l’État. Et la base de l’ANC plébiscite sa candidature à un second mandat lors des élections de mi-décembre.
Mais qu’en est-il des autres cadres de l’ANC et de ses factions rivales ? Le soutien du parti est nécessaire avant le débat de mardi devant le Parlement, car un vote sera organisé pour savoir si le rapport d’enquête, qui estime que le chef de l’État pourrait avoir violé des lois anti-corruption et la Constitution, mérite d’ouvrir une procédure de destitution, ou non.
Retour dans l’arène
En tout cas, Ramaphosa n’est plus démissionnaire et il compte bien défendre son siège. Son équipe juridique va contester les conclusions du rapport devant la Cour constitutionnelle. Et signe que le chef de l’État reprend des forces, il s’est présenté souriant devant la presse dimanche sans faire de longs commentaires. Une première depuis le 29 octobre.
Cyril Ramaphosa devrait également participer à la réunion que tient son parti ce lundi. Un retour dans l’arène après plusieurs jours en difficulté pour avoir passé sous silence le cambriolage dont il a été victime dans sa ferme de Phala Phala en 2020, durant lequel au moins 580 000 dollars, à l’origine suspecte, avaient été dérobés chez lui.