Dans un différend entre les syndicats NUM et AMCU, plus de 500 mineurs sud-africains sont pris au piège en profondeur.
Plus de 500 mineurs sud-africains se trouvent pris au piège sous terre depuis plus de 36 heures en raison d’un différend opposant deux syndicats rivaux, le NUM et l’AMCU. Cette impasse a des répercussions majeures sur l’industrie minière du pays, déclenchant des préoccupations quant à la sécurité et les droits des travailleurs.
L’Impasse Syndicale
D’un côté, le NUM, un syndicat créé en 1982 par le président Cyril Ramaphosa, est réputé pour sa proximité avec le patronat. De l’autre, l’AMCU, le syndicat rival, s’est opposé frontalement au NUM lors du tragique massacre de Marikana en 2012, lorsque les mineurs faisaient grève pour obtenir une hausse de salaires. L’impasse actuelle découle de la revendication de l’AMCU d’être reconnu par l’entreprise Gold One, qui exploite une mine d’or à Springs, en banlieue est de Johannesburg.
Revendications et Démentis
Selon Gold One et le syndicat NUM, les mineurs sont bloqués par l’AMCU, qui exige d’être reconnu comme syndicat officiel au sein de la mine. Cependant, l’AMCU réfute ces accusations et affirme que les mineurs participent à un “sit-in” de protestation. Les militants de l’AMCU exigent que l’entreprise leur accorde une représentation officielle, car ils estiment que la direction ne prend en compte que les négociations du NUM, au détriment des mineurs.
Le Défi de la Reconnaissance
L’AMCU insiste sur le fait qu’une majorité écrasante des mineurs a adhéré à son syndicat, mais ils n’ont pas encore obtenu de reconnaissance officielle. Selon Tladi Mokwena, secrétaire régional de l’AMCU, c’est la principale raison de ce mouvement social : “Les travailleurs ne sortiront que lorsqu’ils auront obtenu leurs droits d’organisation.” De son côté, le NUM appelle à l’intervention de la police, tandis que Gold One parle également d’une prise d’otage et exprime de vives inquiétudes.