Afrique du Sud: vague d’hommages après la mort sur scène du rappeur Costa Titch

Une enquête a été ouverte après la mort en plein concert de l’artiste Costa Titch, qui s’est effondré sur scène samedi 11 mars, a indiqué dimanche 12 mars la police à l’AFP. Cette figure du rap en Afrique du Sud est devenue une star, notamment grâce à un titre amapiano aux 45 millions de vues sur YouTube, et avec son remix avec le rappeur Akon.

Le rappeur de 28 ans s’est « effondré alors qu’il se produisait en concert » samedi soir dans la banlieue de Johannesburg, a précisé la police. La cause du décès n’a pas encore été établie, une autopsie est prévue.

La mort de Costa Tsobanoglou, de son vrai nom, survient un mois après l’assassinat d’un autre rappeur populaire en Afrique du Sud, Kiernan Forbes ou « AKA ». Il avait été abattu par deux hommes à la sortie d’un restaurant à Durban (sud-est). L’enquête est toujours en cours. Sur le morceau Nkalakatha, il chante avec ce dernier ainsi que Riky Rick, qui s’est suicidé il y a tout juste un an. La chanson commence sur ces paroles : « Ce n’est pas vrai que nous mourrons, nous nous multiplions ».

Avant d’être un rappeur, Constantinos Tsobanoglu, dit Costa Titch avait commencé sa carrière comme danseur, rappelle notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson. Une activité trop peu rémunératrice qui l’a conduit à composer la musique sur laquelle il voulait danser. Costa Titch était connu pour son titre amapiano « Big Flexa », qui a enregistré 45 millions de vues sur YouTube et impressionne par la qualité des chorégraphies.

Costa Titch espérait faire décoller sa carrière à l’internationale. C’est pourquoi il avait signé sur le label du rappeur américano-sénégalais Akon, lui-même invité à chanter sur une reprise de « Big Flexa » sortie en février. Dérivé de la house, le genre musical amapiano est né dans les townships sud-africains avant de connaître ces dernières années un succès planétaire.

Sur des vidéos du concert de samedi soir largement partagées sur les réseaux sociaux, le rappeur blanc, micro à la main, s’écroule une première fois, semblant faire une simple chute. Il continue à chanter, mais s’effondre une nouvelle fois un peu plus loin sur scène, les artistes se produisant avec lui se précipitant alors pour le ramasser.

De nombreux hommages en Afrique du Sud

Un flot d’hommages a inondé les réseaux sociaux dimanche. « Un grand talent parti trop tôt », a tweeté le rappeur sud-africain Da L.E.S. Le leader du parti radical de gauche EFF (Combattants pour la liberté économique) Julius Malema a posté un cœur brisé avec le nom Costa Titch. La société des droits musicaux en Afrique australe s’est elle dite « attristée ».