La Société Générale a franchi une étape supplémentaire dans la restructuration de ses opérations internationales en cédant sa filiale marocaine. Vendredi dernier, le groupe a signé un contrat de vente de Société Générale Maroc pour un montant de 745 millions d’euros à Saham, une puissante holding marocaine.
Cette cession inclut non seulement les opérations bancaires mais aussi La Marocaine Vie, une compagnie d’assurance détenue via Sogecap, la filiale d’assurance de la Société Générale. Saham, dirigé par l’ex-ministre Moulay Hafid Elalamy, prendra le contrôle total de ces activités, garantissant la continuité pour les employés concernés.
Ce retrait du Maroc n’est pas un cas isolé mais s’inscrit dans une série de désengagements en Afrique, incluant des ventes similaires au Congo et au Tchad. La Société Générale poursuit également des cessions en Guinée Équatoriale et au Burkina Faso, démontrant un recentrage de ses activités sur des marchés jugés plus stratégiques.
En se retirant de plusieurs marchés africains, la Société Générale souhaite adopter un modèle d’affaires plus simplifié et synergique. Cette stratégie reflète un mouvement plus large parmi les banques internationales, qui réévaluent leur présence en Afrique pour optimiser leur efficacité et rentabilité.
La stratégie de recentrage de la Société Générale est bien accueillie par les analystes financiers, d’autant plus que le groupe a enregistré un bénéfice net significatif de 2,5 milliards d’euros en 2023. Ce mouvement stratégique pourrait influencer d’autres acteurs du secteur à reconsidérer leurs propres positions en Afrique.
L’accord assure la reprise de tous les employés de Société Générale Maroc par Saham, préservant ainsi les emplois et offrant une certaine stabilité dans le secteur financier marocain. Cette transition pourrait également renforcer Saham en tant qu’acteur dominant dans les services financiers au Maghreb.