Le 8 mars est une journée dédiée à la femme chaque année. Pour rendre cette journée plus vivante, nous avons pensé à mettre en avant les femmes pionnières dans certains secteurs d’activités.
Un constat alarmant est fait depuis quelques temps sur les aptitudes de la jeune fille dans notre société. On constate que l’image de la femme se dégrade, une image bafouée surtout avec l’avènement des réseaux sociaux qui promeut le concept d’influenceur.
Qui influence qui et comment ? Voilà des questions qu’on devrait se poser quand on sait que la femme est la mère de l’humanité, celle qui porte la famille. Pour répondre à ces questions, nous sommes partis du fait qu’il serait judicieux de présenter quelques femmes qui sont sorties du lot depuis les années soixante. Epoque où femme n’avait pas droit à l’instruction.
Une façon pour nous de montrer à la jeune fille d’aujourd’hui que la femme est un être vertueux et capable de s’adapter à tout pour sortir le meilleur. Elle est aussi belle qu’intelligente.
Thérèse Sita-Bella (photo), née en 1930, a été la toute première femme camerounaise à être pilote d’avion. Elle fut également la premier journaliste, cameraman et rédactrice camerounaise. Aussi première femme subsaharienne à réaliser un film. Elle a marqué son époque avant de mourir en 2006.
Gladys Ejomi (1935-2020) a été la première femme camerounaise médecin. Elle était spécialisée en pédiatrie. Pendant sa carrière, elle a reçu la médaille de l’excellence pour son action pionnière pour la médecine au pays.
Nous avons également Delphine Zanga Tsogo, qui a vécu de 1935 à 2020. Avant d’être première femme ministre au Cameroun, elle a été ministre adjointe de la sante publique, puis vice-ministre de la sante publique et enfin ministre des Affaires sociales. Elle était également membre d’Elecam. Elle était aussi une militante féministe, députée et haute fonctionnaire de l’ONU.
Germaine Ahidjo, née en 1932, est un bel exemple pour la jeune fille d’aujourd’hui. Elle est diplômée en infirmerie hospitalière, puis épouse du premier président Ahmadou Ahidjo. Ce qui lui a valu le rang de première dame du Cameroun. Elle décède en 2021 au Sénégal où elle s’était exilée avec son époux
Esther Dang, née en 1945, fut la première femme à diriger une société d’Etat au pays. De retour au Cameroun après ses études en Sciences économiques de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, couronnées d’un diplôme de docteur d’Etat, elle va occuper plusieurs postes à responsabilité avant d’être nommée directrice générale de la SNI (société nationale d’investissement du 21 septembre 1990 au 17 août 2003).
Dans l’armée, nous avons Rose Angeline Nga (1956) ; elle est la première femme colonel de l’armée camerounaise depuis le 1er janvier 2001. Elle est médecin colonel, première femme directrice de la santé militaire et première femme chef de la première région de santé militaire du Cameroun.
Comme première femme cheffe traditionnelle dans un clan réputé patriarcal, nous avons Marie-Thérèse Atangana Assiga (1941-2014, cheffe suprême des peuples Ewondo et Bané. Elle était la fille du chef supérieur des Ewondo Charles Atangana). Elle était également chimiste, une députée.
La liste n’est pas exhaustive, elles sont des milliers de nos jours à se démarquer et à montrer qu’aucun secteur d’activité n’est plus la chasse gardée des hommes, ce qui n’était pas le cas jadis.
Madeleine Mimkouboue